Une semaine après la reprise des cours, le climat au collège Lucie Aubrac continue de se dégrader et ce, en seulement quelques jours.
7 jours après la demande d’audience en urgence sollicitée auprès de Madame la Rectrice, l’équipe est toujours en attente d’une réponse.
Un préavis de grève illimitée a été transmis au Rectorat de Créteil, courant du mardi 14 janvier 2025 au vendredi 4 juillet 2025. Sans réponse rapide, les personnels ont conclu à une grève massive, sur plusieurs jours si nécessaire, jusqu’à ce que leur situation soit enfin prise au sérieux.
Ce lundi 13 janvier 2025, en réaction aux nouvelles larmes de collègues et aux arrêts maladie qui se multiplient à nouveau au sein de l’établissement, les enseignants ressentent la nécessité de se protéger et de limiter les contacts avec la Direction. De nouvelles saisines de la FSSSCT ont a nouveaux été faites, qui viennent s’ajouter aux nombreuses alertes lancées depuis plus d’un an, en vain.
Ainsi, nombre d’entre eux envisagent sérieusement de démissionner de toutes leurs missions, notamment celle de professeur principal. Désormais, des classes de 3es pourraient se retrouver, en plein milieu de l’année, sans enseignant référent pour mener à bien leur orientation.
L’inquiétude pointait en heure syndicale : Qu’en sera-t-il des élèves avec un Gevasco ou de ceux à besoins éducatifs particuliers ? Cela viendrait s’ajouter à la classe de 4e qui n’a déjà pas de professeur principal depuis la rentrée.
Même si le Rectorat est parfaitement informé de la situation depuis plus d’un an maintenant, enseignants et parents d’élèves ont décidé de se faire entendre en faisant remonter directement au cabinet de la Rectrice de l’académie de Créteil tous les dysfonctionnements subis quotidiennement.
Est-il normal pour les élèves de voir leurs enseignants les yeux rougis ? Comment peuvent-ils travailler sereinement dans une ambiance délétère, qui nuit au bon déroulement des apprentissages ?
Comment imaginer qu’une relation de confiance soit encore possible dans un établissement où une Direction a transmis les noms d’enseignants à la Police ?
Doit-on attendre un drame irréversible pour espérer une mise à l’abri ?