Communiqué des personnels grévistes réunis en AG au collège Lelorgne de Savigny le 21/06/2019
Nous personnels enseignants et de vie scolaire avons fait le choix ce jour de nous mettre en grève afin de dénoncer une gestion des personnels et des élèves dirigiste et opaque que nous subissons depuis septembre 2018.
Cette opacité s’est exprimée hier par l’annonce de la non-reconduction, sans aucune explication ni consultation du chef de service, des contrats de deux AED, en poste dans ce collège depuis 4 et 6 ans, et dont la qualité professionnelle est reconnue par tous.
L’une des ces AED a récemment annoncé sa grossesse à la direction ; elle se trouve dans son avant dernière année de contrat et cette non-reconduction l’obligerait donc à rechercher un nouvel établissement dans une situation qui lui laisse peu de chances de succès et lui fait courir le risque de la précarité.
Ce matin, une délégation d’enseignants a demandé audience à la direction dans le but de clarifier cette décision. A de multiples reprises durant l’entretien, elle s’est vue opposer une fin de non-recevoir et un rappel à la loi. Si la loi permet effectivement de mettre fin aux contrats des AED sans en motiver les raisons, il nous semble nécessaire d’associer à la gestion juridique des personnels une dimension humaine.
Par ailleurs, à cette occasion la direction a nié toute relation entre sa gestion de l’établissement et la dégradation du climat scolaire.
L’ensemble des personnels s’accorde à constater la disparition de la confiance mutuelle qui a toujours été l’atout majeur de cet établissement.
Dans l’intérêt du service et afin de préparer au mieux la rentrée prochaine nous demandons la reconsidération de la décision sachant que le chef de service a obtenu sa mutation et que seules deux AED sont maintenues dans leur poste. Nous considérons comme un risque inconsidéré la déstabilisation d’une équipe dont dépendent la sérénité et la stabilité de notre établissement. A défaut, nous demandons à minima que les deux AED obtiennent une justification pour pouvoir entreprendre le processus de reconstruction de leur estime de soi.
Dans des considérations plus générales, nous espérons une amélioration de la communication avec la direction, une meilleure prise en compte de l’avis des personnels enseignants et de la vie scolaire ; et nous espérons que la réunion évoquée par la cheffe d’établissement sera l’occasion de co-construire un projet de vie scolaire concerté, en présence de l’IPR-EVS Mme Col-Minne.