15 décembre 2022

actu des établissements

À qui profite la « cité éducative » de Valenton (Val-de-Marne) ?

À qui profite la « cité éducative » de Valenton (Val-de-Marne) ?

COMMUNIQUE DE PRESSE DU SNES-FSU CRETEIL

Arcueil, le 15 décembre 2022,

Le SNES-FSU Créteil a été alerté par la section locale du collège Fernande Flagon (Valenton) sur la gestion financière problématique de l’établissement sous l’autorité de l’actuel principal, ordonnateur et chef de file de la « cité éducative ».

Dans le cadre d’une convention de subvention au titre de la « cité éducative », signée en juillet 2022 par le chef d’établissement du collège Fernande Flagon et le Préfet délégué à l’égalité des chances du Val-de-Marne, qui prévoit, entre autres actions pédagogiques et éducatives, des séances d’orthophonie de la maternelle au collège pour un montant global de 60 000 €, l’épouse du principal et chef de file de la cité éducative de Valenton, a été rémunérée. Par ailleurs, ladite convention n’a jamais été présentée au conseil d’administration de l’établissement.

Considérant que ces faits sont susceptibles de revêtir une qualification pénale, le SNES-FSU Créteil a saisi le Procureur de la République, au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale.

À de nombreuses reprises, le SNES-FSU Créteil a alerté le rectorat sur le risque de déréglementation du fonctionnement des établissements scolaires que génère la mise en place des « cités éducatives » qui s’inscrivent dans l’idéologie néolibérale des « territoires apprenants » et diluent l’importance d’un service public d’éducation de qualité. Ces alertes sont restées lettre morte.

En imposant une gouvernance minorant la place des personnels et des organes délibérants des établissements scolaires que sont les conseils d’administration, en promouvant l’intervention tous azimuts de partenaires extérieurs, le plus souvent en dehors de tout cadre légal et réglementaire, cette stratégie éducative du gouvernement, qui se présente comme « ambitieuse et innovante », non seulement confère une place de plus en plus importante au périscolaire et aux collectivités au détriment de l’Éducation nationale, mais donne lieu à des subventions dont l’utilisation souvent opaque est critiquée par les personnels qui œuvrent au quotidien dans les établissements des quartiers prioritaires de la politique de la ville pour la réussite, l’épanouissement et l’émancipation de toutes les élèves.

À rebours de la politique ministérielle, le SNES avec la FSU demande que soit déployée une politique d’éducation prioritaire plus ambitieuse et que la carte actuelle soit élargie, en toute transparence, aux établissements donc les critères sociaux et scolaires en relèvent aujourd’hui, dont les lycées qui étaient classés avant 2014.