15 septembre 2025

militer

Motion de la CAA du 15 septembre 2025.

Le SNES-FSU Créteil a réuni sa commission administrative académique le 15 septembre 2025. Elle a voté à l’unanimité la motion ci-dessous.

Le 1er septembre 2025, jour de rentrée scolaire, Caroline Grandjean-Paccoud, enseignante dans le Cantal a mis fin à ses jours, après de longs mois de harcèlement lesbophobe, dont l’origine n’a jamais été éclaircie, sur son lieu de travail. Sa mort oblige l’Éducation nationale à se remettre en question dans sa manière de mieux soutenir ses personnels victimes de discriminations. Le SNES-FSU assure sa famille et ses proches de son soutien, ainsi que toute la profession. Il combat toutes les discriminations que ce soit à l’école ou dans la société. Il porte ce mandat au sein de la FSU.

La situation internationale est marquée par les effets de l’arrivée au pouvoir de gouvernements d’extrême-droite dans de nombreux États du monde. En Palestine, le gouvernement israélien, avec le soutien sans faille de Donald Trump, poursuit le génocide à Gaza tout en accélérant sa politique d’annexion des territoires de Cisjordanie, et se permet maintenant de mener des actions militaires, au mépris de toutes les règles du droit international, dans tous les pays de la région. Gaza est maintenant frappée par la famine, reconnue par la communauté internationale, mais le gouvernement israélien empêche toujours l’accès au territoire à l’aide internationale, de même qu’à la presse. Le président Macron s’est montré versatile face au gouvernement israélien et son récent soutien à la création d’un État palestinien ne peut masquer presque deux ans d’atermoiement et de soutien inconditionnel à l’État israélien. La reconnaissance annoncée de l’État de Palestine par la France, si elle est une étape importante dont le SNES-FSU doit rappeler la nécessité, est insuffisante pour mettre un terme au génocide et exiger une paix juste et durable entre Palestiniennes et Israéliennes.
En Ukraine, soutenue de fait par les atermoiements de l’administration Trump, la Russie poursuit son offensive militaire visant à consolider ses positions et à imposer ses conditions de paix au gouvernement ukrainien. Le SNES-FSU ne peut délaisser ces sujets et doit porter un discours clair auprès des personnels et de ses syndiquées basé sur : le refus de la logique de guerre, le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, l’importance des négociations internationales pour résoudre les conflits en cours, la possibilité d’une culture de la paix fondée sur la collaboration et la solidarité entre États, l’engagement pour le désarmement, la solidarité avec les organisations syndicales des pays en guerre pour les soutenir et informer leurs syndiquées de ce qu’il se passe réellement sur place.

En France, La chute de François Bayrou est un leurre, elle ne change rien à notre analyse de la situation budgétaire de la France. La décision, en catimini et à quelques heures de sa chute, de l’ex-Premier ministre de s’en prendre à l’AME et de doubler les franchises médicales démontre que le gouvernement ne craint pas une alternance mais mise sur une continuité des réformes. Le projet de budget risque de perdurer : des coupes de près de 44 milliards d’euros dans les dépenses sans toucher au patrimoine des plus riches et aux aides aux entreprises qui n’ont pourtant cessé de croître depuis le début des années 2010 et plus particulièrement depuis 2017. Dans le même temps, le gouvernement annonce un grand programme d’investissement dans le matériel militaire. Ce sont donc les services publics, les plus fragiles, la transition écologique, l’éducation, l’hôpital qui paieront le prix de ces choix, alors que la population subit déjà l’un des budgets les plus austéritaires de l’histoire de la Ve République. La nomination rapide d’un nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, prouve que le président ne compte rien changer en confiant Matignon à un fidèle macroniste, ancien UMP et LR, opposé au mariage pour toutes. Nous dénonçons les stratégies qui consistent en des annonces de suppressions de réformes qui ne constituent pas des victoires pour les travailleursses. Tout comme revenir sur les suppressions des 3 jours de carence n’est pas suffisant face à la baisse de 100% à 90% du remboursement des CMO, ne pas priver de 2 jours fériés les travailleursses n’enlève en rien son caractère injuste à la réforme et au budget. Les travailleursses ne sont pas dupes. Ce sont toutes les réformes néolibérales macronistes qu’iels rejettent. Ce n’est pas d’ajustement dont iels ont besoin, c’est d’une politique radicalement différente.
Le SNES et la FSU, dans ce contexte, continuent à porter leurs revendications et leur projet de syndicat de transformation sociale. Il est inacceptable que les plus fragiles paient la facture de la politique de l’offre. Ils exigent un autre budget visant à développer les services publics, seuls à même de permettre de faire reculer les idées les plus réactionnaires à l’œuvre dans notre pays, à rééquilibrer les prélèvements et les impôts pour que les plus riches contribuent en fonction de leurs moyens. Il revendique dans l’immédiat l’annulation des 10% de baisse des indemnités de congé-maladie, le déblocage et un rattrapage des salaires et des pensions des personnels de la fonction publique, le recrutement de fonctionnaires à hauteur des besoins, l’annulation du doublement des franchises médicales et la suppression du décret réformant l’AME.

La contestation de ces choix budgétaires s’est exprimée le 10 septembre, par un mouvement populaire que le SNES-FSU a soutenu et auquel de nombreuxses syndiquées ont participé. Cette réussite est en partie due à une forte présence de la jeunesse (lycéennes et étudiantes) dans les actions et manifestations. Il a été marqué par des violences policières nombreuses, le ministre Retailleau souhaitant créer un maximum d’incidents dans les cortèges pour faire passer les manifestantes pour de simples casseurs sans aucune revendication sérieuse. Cette criminalisation de la contestation relevant de pratiques autoritaires et fascisantes est inacceptable ! Le SNES-FSU dénonce la politique du ministère de l’intérieur visant les mouvements sociaux et cherchant à intimider la contestation sociale par l’usage des violences policières. Il exige que Bruno Retailleau quitte le gouvernement.

Dans l’éducation, la rentrée n’a pas été celle que nous promettait le gouvernement, comme nous l’avions annoncé dès le vote du budget 2025. Malgré une affectation plus rapide des non-titulaires et des TZR, il manquait toujours, dans les établissements de l’académie, entre une et deux professeures dès la rentrée, et de nombreux autres personnels (AED, AESH, pôle médico-social, personnels administratifs). De plus, dès cette rentrée, le refus de reprendre 500 non-titulaires va mettre le remplacement en grande tension. La nécessité d’un plan pluriannuel de recrutement, d’une revalorisation des salaires et d’une amélioration des conditions de travail par une baisse des effectifs par classe est plus forte que jamais.
La ministre démissionnaire Borne a annoncé à la rentrée une énième transformation du baccalauréat. Depuis la réforme Blanquer, jamais le bac n’a été identique d’une année sur l’autre ! La refonte annoncée du PLE et la surveillance accrue sur l’évaluation a cependant la spécificité de concerner aussi le collège. Dès maintenant, le SNES-FSU informe la profession et fait le lien entre collège et lycée. Il appelle les personnels à neutraliser les PLE en réaffirmant la liberté pédagogique. Il rappelle ses mandats d’abrogation du Bac Blanquer, son attachement à un baccalauréat premier grade universitaire et le retour à des épreuves terminales, nationales, et anonymes.

Les politiques menées par les gouvernements successifs d’Emmanuel Macron et les divisions des forces de gauche rendent l’arrivée au pouvoir en France de l’extrême-droite de plus en plus probable. Le SNES et la FSU continuent à mettre en avant leurs actions contre l’extrême-droite et à développer leur syndicalisme de transformation sociale en faisant toujours le lien entre les enjeux économiques et sociétaux. Ils démontrent la collusion et la perméabilité qui existent entre l’idéologie néo-libérale et l’extrême-droite dont les idées sont de plus en plus présentes dans les partis de Droite ou chez les Macronistes. Nous devons investir encore plus les mandats féministes, de lutte contre toutes les discriminations et écologistes pour proposer d’autres issues et d’autres alternatives au néolibéralisme et au capitalisme. C’est ainsi que nous pourrons les faire reculer, notamment en informant, formant et mobilisant l’ensemble de nos professions contre cette idéologie mortifère. Dans toutes nos publications, nos stages, nos sites, nos réseaux sociaux, le combat contre l’extrême-droite sous toutes ses formes doit être une priorité.

L’été, le troisième plus chaud depuis 2000, a été marqué dans l’hémisphère nord par les effets du réchauffement climatique qui se font de plus en plus sentir, y compris en France. Deux épisodes caniculaires s’y sont déroulés, et les méga-feux de forêt deviennent maintenant récurrents. Les gouvernements français qui se succèdent ont cependant décidé de renoncer à toute modification du système économique visant à réduire les effets du réchauffement. Au contraire, ils multiplient les attaques contre les politiques écologiques, en baissant les financements qui y sont alloués ou en détricotant les normes environnementales, cédant à la pression des plus riches, des entreprises ou de lobbies comme la FNSEA. Le succès de la pétition contre la loi Duplomb a pourtant montré que la population est de plus en plus sensible à ces sujets et peut se mobiliser très fortement. Dans l’éducation, alors que le bâti scolaire est inadapté, le SNES-FSU a une parole singulière, la poursuite de sa diffusion auprès de la profession mais aussi de l’ensemble de la population est primordiale.

Collège
Le jeudi 7 septembre 2025 a été publiée, sans concertation aucune avec les organisations syndicales, une nouvelle note de service sur les conditions d’attribution du DNB. Bien heureusement, elle ne comporte pas la mention explicite de PLE mais une phrase interpelle et laisse entendre que la ou le cheffe d’établissement pourrait se sentir pousser des ailes en terme de pressions sur les enseignantes : « Le chef d’établissement est garant de la représentativité des moyennes des élèves. ». Le ministère tente d’instrumentaliser le retour à la moyenne des moyennes pour le contrôle continu du DNB pour uniformiser les évaluations en collège et une fois de plus mettre au pas les personnels.

Or, à l’heure actuelle, aucun texte réglementaire n’impose de projet local d’évaluation (PLE) en collège. La volonté du ministère de tayloriser nos métiers est manifeste mais non-fondée sur des textes. Il est donc encore assez simple de résister à toute pression dans cette direction.
Il s’agit néanmoins de rester vigilante car il est fort probable que des principalesaux zélées de collège saisissent l’impulsion ministérielle pour prétendre qu’un retour au contrôle continu du DNB à partir des notes des élèves nécessite un projet local d’établissement et/ou deux DNB blancs, ou tout au moins une réflexion commune sur l’évaluation des élèves.

Il faut résister collectivement à ces allégations qui ne reposent sur aucun texte à valeur réglementaire. La liberté pédagogique des professeures en dépend. La circulaire de rentrée n’a jamais été aussi loin dans le mépris porté sur les évaluations des professionnels de l’éducation que sont les professeures puisqu’elle prétend que seules les évaluations standardisées permettent de détecter les besoins des élèves !

Le SNES-FSU rappelle que le code de l’Éducation prévoit que seules les professeures sont responsables statutairement de l’évaluation des élèves.

Sur le front du « choc des savoirs », les moyens dans les collèges pour la rentrée 2025 ont été modulés en fonction de l’évolution démographique. Le compte n’y est pas. L’absence de textes réglementaires a engendré une grande confusion dans les établissements et vidé le CA de son pouvoir démocratique. L’autonomie des établissements est plus que jamais un modèle de gouvernance, comme le montre le volume d’heures dérisoire, variable et non fléché pour l’accompagnement des élèves en 4 ? et en 3 ?. La lutte contre cette réforme doit être poursuivie et le SNES-FSU continuera à marteler ses mandats pour une éducation permettant l’émancipation de toutes et tous.

UPE2A
La circulaire que l’académie de Créteil a publiée ce 28 août 2025 concernant la scolarisation des élèves du second degré arrivant de l’étranger vient dégrader les conditions d’accueil et de scolarisation de ces élèves. Cette circulaire permet à l’académie de se dispenser d’ouvrir des dispositifs UPE2A malgré les besoins constatés, au détriment de la qualité de l’accueil et des apprentissages dus aux EANA et des conditions d’enseignement en classe banale, ainsi qu’en UPE2A. Elle permet notamment d’envoyer des élèves dépendant d’une UPE2A en classe banale, ou dépendant de NSA en UPE2A, si aucune place ne se libère dans un délais d’un mois.
A l’inverse de la tendance imposée par cette circulaire, il faut davantage d’UPE2A et de NSA, en collège et en lycée, au lieu de faire des économies de bouts de chandelles sur les élèves à besoins particuliers. L’IS UPE2A 93 soulève aussi le traitement des mineures isolées ainsi que des droits de poursuite refusés sur des motifs qui nous paraissent abusifs. Nous songeons à saisir la défenseure des droits.

Lycée
Le SNES-FSU dénonce la décision récente de la région de restreindre les dépenses consacrées à l’achat des manuels qui impose de fait l’utilisation d’un manuel unique numérique, « le manuel libre », réalisé par des personnels enseignants de l’État sous supervision des inspections. Cette décision contribue à limiter la liberté pédagogique des enseignantes. Le SNES-FSU s’oppose à cette numérisation des manuels. Les élèves ont besoin de support pour pouvoir travailler chez elleux et dans les établissements. Le manuel papier, s’il n’est pas parfait, a l’avantage de ne pas tomber en panne et n’est payé qu’une seule fois. Le numérique est polluant et demande des investissements très importants, à renouveler régulièrement. Il entraîne enfin un contrôle important de la collectivité territoriale sur notre travail. Dans le contexte politique où nous nous trouvons, cette dérive est dangereuse et doit être corrigée.
Le SNES-FSU exige que la région académique explique le choix de l’État de soutenir ce rétrécissement de la liberté pédagogique. Il demande à la région de permettre à la liberté pédagogique des personnels de s’exercer librement en rétablissant la possibilité de choisir le manuel papier et en laissant les lycées qui feraient le choix du numérique déterminer librement la sélection des manuels. En outre, le SNES-FSU rappelle que la Plateforme numérique Pearltrees, par son format, est en inadéquation complète avec les usages pédagogiques que nous attendons d’un manuel. Plus grave encore, l’absence totale de contrôle des contenus qui y sont versés, mise en évidence par des élues de la Région Île-de-France, suscite la plus grande inquiétude.

La note de service non-réglementaire, tout à fait inopportune tant par son contenu que par sa date de publication, qui réactive un PLE largement refusé par la profession, illustre une fois encore la stérilité des annonces ministérielles et les aberrations du Bac Blanquer. La complexité inutile du mode de calcul de la moyenne, les injonctions déconnectées de toute réalité, la démobilisation qu’elle entraînerait chez les élèves comme chez les enseignantes et le déni toujours plus grand qu’elle affiche face à l’expertise et aux compétences légitimes de nos collègues alimentent leur découragement.

Emploi


Carrières et avancements : assez des économies sur le dos des personnels !

Depuis de nombreuses années et contrairement à ce qu’essaye de nous faire croire le ministère en publiant des enquêtes sur les salaires fallacieuses, les gouvernements successifs multiplient les mesures d’austérité dans la fonction publique, et en particulier dans l’Éducation nationale. Le gel du point d’indice a durablement dégradé le pouvoir d’achat des personnels. Même la GIPA (Garantie individuelle du pouvoir d’achat), simple dispositif palliatif, a été supprimée par le gouvernement Bayrou. Cette suppression de la GIPA rappelle combien le combat pour un salaire décent doit être celui de la revalorisation du brut indiciaire. Le traitement reste quand les primes peuvent, elles, être supprimées ; c’est le cas ici.
Lors du CSA MEN de mai 2025, le ministère a présenté des annonces censées améliorer les déroulements de carrière : légère accélération du rythme d’avancement en classe normale avec l’instauration d’un rythme commun, augmentation du taux de promotion à la hors-classe, nouveau cadencement des rendez-vous de carrière. Mais faute d’arbitrage favorable de Bercy, ces mesures sont restées lettre morte. Ce qui aurait pu représenter un frémissement pour les collègues en début de carrière est aujourd’hui stoppé, ou au mieux reporté.
Le SNES-FSU Créteil réaffirme ses mandats : la nécessité d’une déconnexion totale entre l’évaluation et la promotion et l’instauration d’un rythme unique d’avancement dans un seul grade, allant jusqu’à l’équivalent indiciaire de la hors échelle de la classe exceptionnelle. Dans l’immédiat, le SNES-FSU exige :
• un alignement des taux de promotion vers la classe exceptionnelle sur le mieux-disant, soit 29 % pour toutes et tous (contre seulement 7,5 % pour les Psy-EN, 9 % pour les certifiées, 10,5 % pour les CPE et 13,5 % pour les agrégées),
• le rétablissement d’un barème transparent et équitable pour l’accès à la classe exceptionnelle, prenant en compte l’ancienneté et l’exercice en éducation prioritaire.
• L’accès à la classe exceptionnelle doit cesser d’être réservé à quelques-un.e.s : c’est un droit pour toutes et tous.

L’ASA et la politique de la ville : une injustice criante dans l’académie de Créteil

Dans notre académie, les personnels affectés dans des communes relevant de la politique de la ville peuvent théoriquement bénéficier de l’Avantage Spécifique d’Ancienneté (ASA), qui permet d’avancer la date d’effet des avancements d’échelon, autrement dit avoir un avancement plus rapide.
Mais dans les faits, une grande inégalité persiste :
• Le ministère et le rectorat continuent de s’appuyer sur la liste figée du BO n°30 du 26 juillet 2001 pour déterminer les établissements ouvrant droit à l’ASA et à la bonification éducation prioritaire politique de la ville.
• Depuis plus de vingt ans, cette liste n’a jamais été révisée alors que de nombreux établissements ont été construits dans des communes classées en politique de la ville.
• Résultat : les collègues affectés dans ces nouveaux établissements sont exclus du bénéfice de l’ASA et des bonifications politique de la ville, alors même qu’ils exercent dans les mêmes conditions que leurs collègues des établissements plus anciens.
Cette situation est d’autant plus arbitraire que le Tribunal administratif a reconnu à un collègue du collège Gisèle Halimi d’Aubervilliers (ouvert en 2018) le droit au bénéfice de l’ASA. Ce jugement crée un précédent clair : le ministère doit appliquer ce droit à l’ensemble des personnels concernés, présents et futurs.
Le SNES-FSU demande :
• l’extension automatique de l’ASA et de la bonification éducation prioritaire politique de la ville à tous les personnels exerçant dans des établissements implantés dans ces communes, y compris dans les établissements construits après 2001 et ceux à venir,
• la prise en compte systématique de ces établissements dans les LDG mobilités nationales et académiques,
• la mise à jour immédiate de la liste de 2001 ou la fin de la référence à ce texte obsolète dans les LDG mobilités nationale et académique.

Les personnels de l’académie de Créteil, déjà parmi les plus exposés aux conditions de travail difficiles, subissent de plein fouet ces injustices et ces économies faites sur leur dos. Le SNES-FSU continuera de se mobiliser pour obtenir : des déroulements de carrière équitables, une reconnaissance réelle du travail en éducation prioritaire, et la fin de l’arbitraire dans l’attribution des droits à l’ASA et aux bonifications. Il est plus que temps que le ministère et le Rectorat de Créteil tiennent compte de la réalité des établissements et respectent l’égalité de traitement entre tous les personnels. Le SNES-FSU se tient aux côtés des collègues pour défendre leurs droits et les accompagner face à l’administration

Psy-EN, orientation

De nombreux élèves sont encore sans solution d’affectation en collège, lycée et dans l’enseignement supérieur. Même si iels sont reçues en entretien et considérées pris en charge dans les établissements et CIO, il n’en reste pas moins que les solutions envisagées ne sont pas satisfaisantes. Soit elles ne correspondent pas à leurs vœux soit on propose un doublement de classe à des élèves qui n’en veulent pas… Ce sont les conséquences des budgets à l’os qui ne prévoient pas de place pour tout le monde ! Il est certes préférable de proposer une solution scolaire à ces élèves parfois fragilisées, mais il faut prévoir les moyens (non-externalisés et privés) pour les accompagner dans les établissements et CIO.
Dans les CIO, le rectorat a semble-t-il pris au sérieux l’affectation des PsyEN non titulaires pour que les postes vacants soient pourvus. Il reste néanmoins encore quelques CIO sans DCIO et avec postes non-pourvus.
Les mesures du Plan Avenir ont déjà fait l’objet d’une circulaire académique et devraient très vite être proposées aux établissements : recensement de référents orientation, développement de la plate-forme Avenir(s) et mise en place des programmes d’orientation. Le SNES-FSU reste vigilant pour que les missions respectives de tous les personnels soient respectées et que les PsyEN ne fassent pas l’objet de pression dans les collèges et lycées.
Les mesures de santé scolaire (dont santé mentale) devraient également se déployer dans les EPLE. Il est nécessaire de prendre en considération les missions et statuts des PsyEN. Trop souvent des psychologues extérieurs à l’Éducation nationale sont appelées pour faire des permanences en établissements avec prise de rendez-vous par des infirmieres, CPE ou assistantes sociales… Il s’agit d’une menace certaine pour les missions des PsyEN. Le SNES-FSU sera vigilant et accompagnera les collègues en difficultés dans les établissements comme en DSDEN ou au rectorat pour la défense ds statuts et des missions. Une audience est demandée pour clarifier les missions d’une PsyEN conseillere technique en santé mentale par DSDEN, dont les moyens seront prélevés sur le terrain.
La mise en place des PAS en Seine-et-Marne nous appelle à la même vigilance.
Pour toutes ces raisons la catégorie est pleinement engagée dans les mobilisations pour des moyens, et un budget décents pour les services publics, etc.

Entrée dans le métier

L’été reste un moment d’activité soutenue pour le secteur Entrée dans le métier. Cependant, nous avons constaté une petite baisse des sollicitations que nous analysons par deux principaux facteurs :
• Le changement de plateforme d’affectation. Créteil est à son tour passé sur ALADDIN. Les futures stagiaires n’avaient pas connaissance des berceaux - nous non plus - et ne pouvaient classer que 12 zones par ordre de préférence. La marge de manœuvre étant limitée, les contacts ont été un peu moins nombreux que les années précédentes.
• La concurrence malhonnête de l’UNSA. La mise en contact sur l’espace adhérente des stagiaires avec la section SNES-FSU de leur établissement a été utilisée mais elle connaît une forte concurrence du groupe Facebook de l’UNSA, qui ne s’affiche pas clairement comme un groupe syndical. Les stagiaires y demandent des informations sur leur futur établissement et obtiennent en général des retours.

La pré-rentrée institutionnelle et à l’INSPÉ s’est bien passée. Nous avons été bien accueillies par les stagiaires, étudiantes contractuelles alternantes et non-titulaires, sans doute moins nombreuxeuses que prévu. Les militantes du SNES-FSU Créteil ont largement répondu présentes pour ce temps fort de l’année syndicale. Des problèmes d’affectation nous ont été signalés, notamment sur des questions de quotité : temps plein au lieu de mi-temps et inversement, ou bien la multiplication des interfaces qui complique le fait de prendre connaissance de son affectation, en outre certaines l’ont apprise extrêmement tardivement.

Nous rencontrons de plus en plus de collègues professeures des écoles en détachement dans le second degré. Le Rectorat n’a pas de discours clair autour de ce statut et assume de renvoyer ces personnels vers les syndicats. Cependant, nous manquons nous aussi parfois d’informations pour les accompagner au mieux.
Enfin, nous sommes cette année encore particulièrement sollicitées pour des dossiers de reclassement, ce qui pourraient être le signe d’un vieillissement global des stagiaires.

La communication du Rectorat reste déplorable au cours des semaines qui suivent la réussite au concours ce qui génère toujours beaucoup d’angoisse et de stress à l’approche de la rentrée pour nos futures collègues. Le manque d’informations et de communication entraîne un sentiment d’incertitude voire d’abandon chez les collègues stagiaires, ce qui va à l’encontre de la rentrée sereine et confortable dont ils et elles auraient besoin pour prendre leurs marques dans le métier et, pour certaines, dans une nouvelle région. Là encore, le SNES-FSU est aux côtés des collègues pour les accompagner via un véritable dialogue social avec le Rectorat pour favoriser leur équilibre personnel et donc professionnel.

Femmes
Dans le contexte politique actuel, les droits des femmes sont particulièrement menacés tant par les coupes budgétaires passées et annoncées qui se font au détriment des plus précaires et particulièrement des femmes qui subissent de plein fouet les politiques de casse sociale, que par la montée des extrêmes-droites en France et dans le monde. Le SNES et la FSU doivent s’investir toujours plus dans les mobilisations pour défendre l’ensemble des collègues victimes de discriminations patriarcales ainsi que leurs droits.

Nous rendons à nouveau hommage à notre collègue Caroline Granjean-Paccoud, qui s’est donné la mort le jour de la rentrée scolaire, après avoir signalé pendant près de 2 ans à l’institution et à la justice, par tous les moyens à sa disposition, le harcèlement et les violences lesbophobes dont elle était victime sur son lieu de travail. Non seulement l’éducation nationale, en tant qu’employeur a failli à la protéger, mais elle a de plus refusé de la défendre jusqu’à attaquer en diffamation un artiste ayant publicisé le harcèlement odieux dont Caroline était victime. La FSU exige de l’institution une enquête permettant de mettre en lumière les responsabilités qui sont les siennes dans ce drame.

L’inscription du droit à l’IVG dans notre Constitution est une victoire, mais le chemin reste long pour rendre ce droit effectif pour toutes. Faute d’un investissement suffisant dans l’accès aux soins pour toutes et à cause de l’idéologie de certains professionnelles de santé, trop nombreuses sont les femmes qui ne peuvent pas librement disposer de leur corps comme de ce droit. Le SNES et la FSU continueront de revendiquer la réouverture de centres de santé sexuelle de proximité en nombre suffisant, l’accès effectif à l’IVG médicamenteuse et la fin de la clause de conscience. Elle continuera également d’apporter son soutien à toutes les femmes du monde qui luttent pour obtenir ce droit. Le SNES et la FSU appellent à rejoindre les manifestations organisées le 28 septembre, journée mondiale pour le droit à l’avortement.

Retraitées
Les attaques contre les retraitées, qualifiées de « nanties », soi-disant responsables de tous les maux de la société, continuent. Nous combattrons la proposition phare de supprimer l’abattement fiscal de 10 % qui n’est pas un abattement lié aux frais professionnels comme tentent de le faire croire les médias, le gouvernement et le MEDEF. Cette mesure a été mise en œuvre par Raymond Barre en 1978 sous Giscard dans un souci d’équité, pour compenser le fait que les retraitées avaient moins la possibilité de dissimuler leurs revenus que d’autres catégories de contribuables, et a été maintenu depuis pour neutraliser des réformes successives du mode de calcul de l’impôt sur le revenu. C’est d’ailleurs une mesure qui concerne toutes les pensions, y compris d’invalidité. Si cette mesure était appliquée, près de 50 % des retraitées seraient pénalisées en voyant leur taux d’imposition augmenter, certaines deviendraient imposables et perdraient ainsi des droits. Cette mesure aura aussi des conséquences sur les taux de CSG et sur les droits calculés sur le revenu fiscal de référence.
Le G9 réuni le 3 septembre a soutenu les actions du 10 septembre et appelle à manifester le 18 septembre. Ces manifestations sont l’occasion d’exprimer avec force notre refus de la suppression de l’abattement des 10 %, de la régression des droits familiaux et conjugaux, de l’augmentation de la CSG et la mise en place d’une année blanche. Au contraire, nous exigerons à minima l’indexation des pensions sur les prix, de faire avancer nos revendications d’une Sécurité sociale renforcée et élargie et des services publics opérationnels sur tout le territoire.
Une pétition avec l’ensemble de ces revendications a été signée avec succès par de nombreux et nombreuses retraitées et par celleux qui les soutiennent.
Un des outils de cette mobilisation est la syndicalisation. Comme la vie sociale, l’activité syndicale ne s’arrête pas à la retraite et la faire connaître comme un maillon essentiel de la vie du SNES-FSU doit être l’objectif de tout le SNES-FSU.
Comme cela se faisait auparavant, nous demandons l’envoi du journal de Retraitées d’octobre à toutes et tous les adhérentes C’est essentiel car c’est un des moyens de faire connaître et reconnaître l’activité syndicale des retraitées comme une activité syndicale à part entière. Il s’agit aussi de montrer à celles et ceux qui vont devenir retraitées que l’engagement et/ou le militantisme syndical sont plus que jamais nécessaires.

Protection sociale complémentaire
L’approche du basculement de l’ensemble des actifs et actives vers le régime de Protection sociale complémentaire, gérée par la MGEN et CNP Assurances, va inquiéter les collègues et amener de nombreuses questions techniques de leur part. Le SNES-FSU doit donc continuer à s’outiller pour pouvoir y faire face. Cependant, il ne doit pas délaisser, dans le cadre des 80 ans de la Sécurité sociale, la promotion de ses mandats de 100% Sécu. De plus, il doit porter un discours politique clair à destination des retraitables et des retraitées : il est nécessaire de maintenir la solidarité entre tous les personnels quels que soient leur âge et leur état de santé. Le SNES-FSU présentera aux retraitées et retraitables les différentes options qui se présentent à elles et eux. Il se posera la question de les appeler à rejoindre le contrat PSC.

Action
Le succès du 10 septembre, particulièrement dans l’académie de Créteil, démontre que la profession est prête à se mobiliser pour mettre en échec le projet de budget 2026. Cette pression est d’autant plus nécessaire pour peser sur toutes les forces politiques et imposer nos mandats et les revendications de nos collègues. La date du 18 septembre est plutôt bien accueillie mais les S1 soulignent qu’elle ne sera pas suffisante et que nous avons besoin d’un plan d’action précis que nous pouvons présenter à la profession. Par conséquent, le SNES-FSU décide :
• de continuer à porter ses revendications auprès de la population, de l’intersyndicale et des forces politiques : un autre budget 2026, un déblocage des salaires et des pensions et le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat depuis 2011, l’abandon des jours de carence et du 10% sur les indemnités de congé-maladie, le rétablissement de la GIPA, l’annulation du doublement des franchises médicales et des attaques contre l’AME ;
• d’appeler les personnels à participer massivement à la grève interprofessionnelle du 18 septembre et à manifester partout en France ;
• de faire le lien avec les organisations de jeunesse
• d’appeler les S1 à organiser dès maintenant des HIS/assemblées générales pour discuter des suites de l’action sous toutes ses formes, y compris la grève, pour installer la mobilisation dans la durée ;
• de mettre en débat dès maintenant une période de grève plus longue, annoncée à l’avance et préparée, visant à mettre en échec le projet de budget, dans le cadre intersyndical le plus large possible.

Le SNES-FSU développe son travail de lutte contre l’extrême-droite. Il propose des stages syndicaux aux militantes et aux collègues. Il médiatise ses analyses sur le programme des extrêmes-droites de manière large, en direction des collègues comme de l’ensemble de la population. Il est urgent de nous organiser parce que les actions de l’extrême droite se multiplient dans l’ensemble du pays. L’entrée au gouvernement de ministres issus de partis d’extrême-droite constituerait le franchissement d’une ligne rouge et le SNES-FSU appellerait alors les collègues à se mobiliser immédiatement sous toutes les formes qui se présenteraient.

Le 80e anniversaire de la Sécurité sociale, mise en place par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945, doit nous permettre de mettre en avant nos revendications sur la protection sociale :
• la PSC n’est pas une réponse satisfaisante aux besoins de nos collègues : le volet santé coûte cher pour les agentes, leurs enfants, leurs ayant-droits ; il implique aussi une perte des solidarités entre actifves et retraitées. Le SNES dans la FSU y oppose sa revendication du 100 % Sécu. Il demande le recouplage du volet prévoyance avec le volet santé.
• Le SNES-FSU s’oppose à toute étatisation de la Sécurité sociale à travers la fiscalisation de ses recettes par la TVA dite sociale ou l’augmentation de la CSG, même progressive.
Il appelle à participer massivement à l’initiative de la Convergence des Services Publics du 4 octobre à la Bourse du Travail de Paris.

Le SNES-FSU soutient et appelle à participer aux rassemblements et mobilisations, pour l’arrêt du génocide perpétré par Israël à Gaza, la fin des massacres et un cessez-le-feu immédiat, l’accès à l’aide humanitaire et sanitaire, la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et de tous les otages israéliens détenus par les groupes armés palestiniens, la suspension de l’accord d’association entre l’UE et Israël, une paix juste et durable entre Palestiniennes et Israéliennes, par le respect du droit international. Il exige de la France qu’elle reconnaisse le plus rapidement possible l’État de Palestine.

La journée du 28 septembre est marquée par deux mobilisations : la marche pour le climat et la journée mondiales de lutte pour le droit à l’avortement. Le SNES-FSU appelle les collègues à participer à ces deux actions et en fait une large publicité auprès de la profession.

Partout dans le monde, les femmes sont les victimes de plusieurs systèmes d’oppressions et paient le plus lourd tribut des conflits armés. Le SNES-FSU est solidaire de toutes les femmes et filles privées de liberté, soumises à des bombardements, victimes de viol et contraintes à l’exil. Il appelle avec le collectif « grève féministe » à rejoindre les manifestations organisées le 11 octobre pour l’application du droit international, notamment le droit humanitaire et les résolutions « Femmes, paix et sécurité ».

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