14 octobre 2025

actu des établissements

Grève au collège E. Chevalier de Souppes-sur-Loing : ils dénoncent une baisse dramatique des effectifs en vie scolaire depuis des années.

Une grève pour alerter sur la « dégradation » des conditions de vie scolaire

Depuis ce lundi 13 octobre, une grève reconductible touche le collège Émile Chevallier. Les
personnels de vie scolaire alertent depuis la rentrée sur une situation devenue intenable : le
manque d’assistants d’éducation (AED) met en péril le climat scolaire, la sécurité des élèves
et la santé du personnel.

Une baisse dramatique des effectifs

En 2016, le collège comptait 5,5 AED pour assurer la surveillance et le suivi des élèves. Le
collège, parmi les IPS les plus bas, est sorti de la classification ZEP rurale en 2016. La
promesse formulée à l’époque de maintenir les effectifs n’a pas été tenue. En 2025, les AED
ne sont plus que 3,25. Cette diminution continue, sans rapport avec l’évolution des effectifs
d’élèves, conduit aujourd’hui à une désorganisation structurelle de la vie scolaire. Les
AED sont désormais dans l’impossibilité de remplir l’ensemble de leurs missions :
encadrement, gestion des absences, accompagnement des élèves en difficulté, accueil des
malades… Il arrive désormais qu’aucun adulte ne puisse recevoir un élève malade, faute
de personnel disponible.

Un risque croissant pour la sécurité des élèves

Le manque d’adultes présents dans les espaces communs du collège favorise la montée des
tensions et augmente le risque d’incidents graves. En 2024 déjà, des violences en
réunion avaient éclaté dans la cour. Chaque fois, les familles s’interrogent : « Où étaient les
surveillants ? » Ils étaient là, mais en nombre insuffisant pour garantir la sécurité de
toutes et tous.

Des conditions de travail intenables

Les personnels subissent une pression constante : multiplication des tâches, temps de
pause devenus inexistants au point de manger en surveillant les élèves, gestion des urgences
en permanence. Cette tension conduit à des arrêts maladie répétés, aggravant encore la
pénurie : il devient de plus en plus fréquent qu’un seul AED doive assurer la
surveillance des près de 300 élèves de l’établissement. « Nous ne pouvons plus garantir
la sécurité et le bien-être des élèves dans ces conditions. Nous tirons la sonnette d’alarme
avant qu’un accident grave ne survienne. »

Une revendication simple et vitale

Les personnels demandent au moins 2,25 poste d’AED supplémentaire pour rétablir un
fonctionnement minimal de la vie scolaire. Il en va du climat éducatif, de la sécurité des
enfants, et du respect du travail des équipes engagées au quotidien.

La DSDEN77 fait la sourde oreille

Depuis l’annonce du préavis de la grève vendredi 10 octobre tout ce qu’a proposé le rectorat
comme solution, c’est un AED en mi-temps pendant une semaine pas plus. Outre le fait
que recruter aussi maigrement dans un tel délai est risible, cela montre bien le mépris dont
l’administration fait preuve pour le petit collège de campagne en marge de l’académie que
nous sommes. C’est pourquoi nous avons choisi de reconduire cette grève à demain mardi
14/10, et ce, tant que nos moyens ne nous permettront pas d’accueillir nos élèves en toute
sécurité.