29 juin 2022

les personnels

Nos revendications pour les AED

Du fait de l’étendue de leurs missions et de la précarité qui pèse sur leur activité la situation des AED s’est considérablement dégradée. On assiste donc à une crise de recrutement des AED sur certains établissements ainsi qu’une importante souffrance au travail.
Les AED étudiantes ne peuvent pas suivre avec succès leur formation. C’est pourquoi le Snes-FSU Créteil revendique que les étudiantes recrutées puissent bénéficier d’un temps de travail conciliable avec les études : arrêt de l’annualisation et base horaire hebdomadaire de 23h maximum. L’emploi du temps doit permettre aux AED étudiantes de suivre leurs cours, de préparer et participer aux examens.

De plus en plus de personnels non étudiants exercent en tant qu’AED dans les établissements depuis 2003. Ceux-ci doivent avoir la possibilité de suivre une formation financée par l’État pendant leur fonction d’AED sous la forme d’une véritable VAE ouvrant droit à la professionnalisation de la fonction, d’une préparation aux concours administratifs A ou B prise en charge par l’administration publique dès la première année d’embauche, ou de toute autre formation qualifiante. L’inscription à ce type de formation doit donner droit au statut étudiant.e.

A l’heure actuelle, l’article 10 de la loi de lutte contre le harcèlement scolaire permet l’embauche en CDI des personnels AED ayant exercé pendant 6 ans. Les décrets d’applications ne sont toujours pas publiés. Même si nous estimons que ce n’est pas la solution pour sortir ces personnels de la précarité, c’est perçu comme une avancée par les AED. Le Snes-FSU Créteil revendique :
une réduction du temps de travail des AED ;
une formation initiale et continue pour les AED ;
une revalorisation des salaires et la création d’une grille de rémunération indiciaire évolutive en fonction de l’expérience des AED ;
un recrutement académique des AED avec possibilité de mutation et non par le chef d’établissement ;
un accès aux concours internes et à une véritable VAE ;
que les CPE ne sont pas et ne doivent pas devenir des « chef de service » en réaffirmant leurs missions d’organisation et d’animation de l’équipe vie scolaire.

Dans la mesure où plus des trois quarts des 63000 AED exerçant ne sont pas étudiantes, il apparaît nécessaire de se poser la question de la création d’un corps de fonctionnaires de catégorie B permettant leur sortie de la précarité sans que cela mette en péril les missions et le statut de CPE.