10 septembre 2020

militer

Motion de la CAA du SNES-FSU Créteil du 10 septembre 2020.

Le SNES-FSU Créteil a réuni sa Commission Administrative Académique le jeudi 10 septembre et a adopté, à l’unanimité, sa motion d’orientation.

Durant l’année 2019-2020, de nombreuses mobilisations contre la réforme des retraites, du bac, du lycée, des conséquences néfastes de la réduction des compétences des CAP, des promesses non-tenues de revalorisation, a été particulièrement éprouvante pour toutes et tous. Le confinement imposé par le gouvernement, parce qu’il n’a pas géré la crise comme il aurait dû et ses mensonges pour justifier son incurie, ont accentué la colère de la population. Pour cette rentrée 2020, le « monde d’après » n’est pas au rendez-vous. La plupart des revendications des hospitalier-e-s n’ont pas été entendues, mais ces derniers ont quand même arraché, suite à leurs grèves et manifestations de juin, une augmentation de 183€ par mois. L’Éducation nationale reste l’un des parents pauvres des politiques gouvernementales. Le moment nécessite que nous défendions sans relâche les revendications de nos professions, quelle que soit la situation sanitaire.
Le plan de relance de 100 milliards d’euros annoncé jeudi 3 septembre met en avant l’écologie, la compétitivité et la cohésion. L orientation de ce plan est un soutien déguisé aux entreprises, y compris aux plus grosses qui n’ont pas de problèmes de trésorerie. De plus, 20 milliards d’euros seront consacrés à une baisse de la fiscalité sur les entreprises, ce qui n’est pas bon signe pour les recettes et dépenses publiques. En revanche, on ne trouve rien sur l’éducation (1er et 2d degré ), l’accent étant porté sur la formation professionnelle, en utilisant l’argument de l’emploi. Pourtant, certains pays de l’OCDE comme l’Italie, l’Espagne, l’Irlande, et même le Royaume-Uni, ont tiré les leçons de la crise et ont investi dans l’éducation en embauchant de nouveaux personnels, en dédoublant des classes, en aménageant les programmes. En France, rien ou si peu : les vacances apprenantes ? Le plan de continuité pédagogique ? On peut sérieusement douter de l’efficacité de ces « mesurettes » qui relèvent plus d’un plan de communication mettant en avant le ministre sur la scène médiatique.
Les projections de contraction du PIB de 9 à 11 % servent d’épouvantail au gouvernement. La peur de perdre son emploi pour de nombreuses/x Français-es est devenue réelle, mais celle-ci ne doit pas être instrumentalisée pour détruire des droits sociaux ou pour servir quelques grands groupes qui en profitent pour licencier ou délocaliser. La réforme des retraites peut servir d’illustration : après plusieurs annonces contradictoires, la réforme systémique semble reportée aux calendes grecques, mais la réforme paramétrique est toujours d’actualité. La crainte de voir les retraites des salarié-e-s amputées pour payer l’incurie de nos gouvernant-e-s est donc à prendre au sérieux. La période de confinement a été le prétexte à un recul sans précédent des droits des salarié-e-s, notamment concernant l’obligation de travail à distance. Le SNES-FSU doit continuer à affirmer que le travail à distance doit rester facultatif, avec du matériel adéquat et surtout, qu’il n’est en aucun cas cumulable avec la garde d’enfants, qui plus est lorsqu’elles/ils sont malades, ce dont les femmes sont particulièrement victimes.
Les craintes ne s’arrêtent pas aux droits sociaux, elles concernent également la liberté d’expression et de manifestation. L’état d’urgence sanitaire a pris fin le 9 juillet mais les restrictions restent nombreuses (interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes, sauf au Puy-du-Fou) et font planer des doutes sur les futures autorisations de manifestation. Masquer la population n’autorise pas le gouvernement à la museler.
Les mobilisations antiracistes qui avaient émergé aux quatre coins de la planète suite à l’assassinat de George Floyd se sont poursuivies cet été. Ces manifestations ont souvent dû faire face à la répression. Elles ont même été endeuillées par l’assassinat de deux manifestants par un suprématiste blanc qui a tiré dans la foule à Kenosha. Ce militant d’extrême-droite était venu soutenir la police, qui l’a laissé repartir chez lui après la fusillade. En France, c’est le magazine d’extrême-droite Valeurs actuelles qui, par son récit raciste représentant Danièle Obono en esclave et l’utilisation du terme d’ "ensauvagement", a rappelé à quel point le combat contre le racisme est un sujet brûlant. La FSU a appelé à un rassemblement de solidarité lancé par la Fondation Frantz Fanon qui a réuni plusieurs centaines de personnes samedi 5 septembre au Trocadéro à Paris en soutien à Danièle Obono et pour lutter contre le racisme. La condamnation unanime des partis politiques ne doit pas faire oublier que Macron et son gouvernement veulent utiliser le contexte du procès des attentats de Charlie Hebdo pour alimenter les discours islamophobes et mettre en place la loi sur le "séparatisme". L’équipe au pouvoir fait le pari d’attirer à lui l’électorat d’extrême-droite, seule solution qu’elle entrevoit pour rester au pouvoir après 2022. Le discours autoritaire du gouvernement conduit à privilégier les enjeux sécuritaires au détriment des droits individuels reléguant par la même occasion les questions d’inégalités et d’injustice sociales au second plan. L’équation est la suivante : à défaut de pouvoir faire baisser la délinquance, le renforcement de l’autorité conduit à plus de contrôle et donc à plus de surveillance et de violence. La terminologie utilisée rejette une partie de la société, présentée comme « sauvage ». Alors qu’il faudrait restaurer le lien social, l’approche retenue crée et oppose des « parties » de la société.

Rentrée
La gestion calamiteuse de la crise de la covid-19 se retrouve bien évidemment dans l’Éducation Nationale. Le ministre J.-M. Blanquer n’a cessé médiatiquement, comme à son habitude, de marteler son slogan favori « nous sommes prêts », mais une fois de plus, il n’en est rien.
Le protocole très allégé, publié en catimini le 21 juillet, ne correspondait plus à la situation sanitaire du mois d’août, mais il a fallu attendre le 29 août pour qu’un nouveau protocole soit diffusé. Ce dernier reste très insuffisant en ce qui concerne la protection des personnels et des élèves, notamment dans notre académie où tous les départements ont dépassé le seuil d’alerte. Ce sont, finalement, plus des préconisations qui peuvent être appliquées localement, ou pas. Que dire des injonctions contradictoires à propos des masques ? Un jour obligatoire, le lendemain il peut être enlevé si l’enseignant-e est à plus de 2 mètres des élèves, puis il redevient obligatoire le surlendemain, tout ça sur chaîne de TV en continu : de l’amateurisme.
Le SNES-FSU a demandé dès le mois de juin et de manière plus intense depuis la mi-août une réelle préparation de la rentrée et des mesures concrètes : gratuité des masques pour tou-te-s, protocole sanitaire plus explicite qui ne renvoie pas toute la gestion au local, des mesures claires et transparentes si un cas de covid est déclaré dans un établissement.
La gratuité des masques est une évidence pour notre organisation syndicale, car l’obligation de porter un masque ne peut être séparée de l’obligation scolaire, mais le ministre a préféré reporter le coût sur les familles en l’incluant, de manière très maladroite, dans la liste des fournitures obligatoires. Une fois de plus, ce sont les collectivités locales, comme pour l’équipement informatique, qui pallient les manques de l’Éducation nationale, et nous ne pouvons le cautionner.
Ces mesures ne peuvent être seulement sanitaires : des aménagements de programme, des moyens humains supplémentaires, des dotations-horaires, des effectifs réduits pour permettre la mise en place de la distanciation et l’accompagnement post-confinement, un équipement informatique étaient nécessaires pour la reprise des élèves. L’académie de Créteil comporte une part importante d’établissements classés en éducation prioritaire. Or, 19 % des collégien-ne-s de l’éducation prioritaire n’ont pu suivre les cours et être suivis par les enseignant-e-s pendant le confinement, ces moyens supplémentaires sont donc indispensables. Malgré tout, le gouvernement a poursuivi sa politique néo-libérale de réduction des dépenses publiques : depuis 2017, 49 000 élèves en plus dans le 2d degré et 5690 emplois en moins. Notre académie fait également les frais de cette politique d’austérité : 600 élèves en plus dans le 94 pour 19 ETP en moins, ce qui provoque une rentrée catastrophique, annoncée dès l’an dernier avec des effectifs en 6e qui explosent et des élèves qui ne peuvent être affecté-e-s. Les lycées ont également été touchés de manière importante par les baisses de DHG (de 30 à 100h par établissement). Le rectorat a refusé catégoriquement de donner des moyens supplémentaires aux collègues venus demander, en audience, des abondements de DHG pour fonctionner à minima.

Santé, Sécurité sociale, loi autonomie
Le choix de transformer en dette sociale le déficit de la Sécurité Sociale est lourde de sens. Les 136 milliards de dette résultent en effet des décisions prises par l’État lors de la pandémie et des effets de la récession économique en cours. Deux lois (ordinaire et organique) relatives à la dette sociale et à l’autonomie déposées par le gouvernement dès le 27 mai, en procédure accélérée, ont été adoptées le 23 juillet. Ces lois prévoient une reprise de la dette de 136 milliards d’euros (2020 à 2024) par la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES).
Ces déficits seront pris en charge par les comptes des assurances sociales (Sécurité Sociale, mais aussi UNEDIC) : il s’agira d’une « dette sociale » et non d’une dette de l’État. Pourquoi ce choix alors que ce sont les décisions de l’État lors de la pandémie qui entraînent mécaniquement ce gigantesque déficit de la SS, ainsi que de l’UNEDIC ? Lors d’une crise économique en effet, les dépenses sociales augmentent mécaniquement alors que les ressources diminuent fortement. Ce mécanisme est fortement accentué en 2020 du fait des décisions fortes de l’État, justifiées pour faire face aux effets du confinement sur l’économie et l’emploi. Ainsi, les dépenses supplémentaires liées au Covid sont particulièrement élevées :

  • pour la SS : les congés-maladie des personnes fragiles, les congés de garde d’enfant, en plus des dépenses de soin et des congés maladie des malades du COVID, prise en charge à 100% des téléconsultation, remboursement des tests à 100%….
  • Pour l’assurance chômage : le maintien des chômeurs en fin de droit, l’afflux de nouveaux chômeurs, et surtout un tiers des dépenses de l’activité partielle.

Les recettes diminuent très fortement du fait de la récession, effet classique des crises économiques, dû à la contraction de la masse salariale du secteur privé, principale assiette des prélèvements sociaux ; du report des cotisations sociales (qui risque de devenir un abandon au moins partiel) ; de l’absence de compensations par l’État des baisses de cotisations depuis 2019 ; du chômage partiel, soit 5,4 millions d’heures, non soumises à cotisation sociale (et à un taux de CSG inférieur à celui d’un salaire) ; de la suspension des actions de contrôle et de recouvrement ; de la suspension du délai de carence jusqu’au 31 août
Le Haut Conseil pour le financement de la protection sociale s’était positionné contre un brusque alourdissement de la dette de la sécurité sociale en 2020. Il a ainsi suggéré de distinguer l’exceptionnel du courant, le déficit lié à la crise étant repris par l’État. Comme avant la crise, le gouvernement vise à mettre sous pression la sphère sociale et à faire porter aux comptes sociaux la baisse du coût du travail exigée par le patronat. Prolonger l’amortissement de la dette sociale, permet de mettre la Sécurité sociale sous pression et de l’obliger à continuer les économies. En effet, la volonté de reprendre la « réforme » des retraites, ou de poursuivre celle de l’assurance-chômage qui a été suspendue jusqu’en octobre, ont aussitôt suivi. De nouveaux reculs de la protection sociale pourraient suivre.
Le gouvernement organise un « Ségur de la santé ». Pour l’instant seulement deux accords ont été signés. Ils consacrent respectivement 7,6 milliards d’euros par an à la revalorisation de l’ensemble des métiers non-médicaux dans les établissements de santé et médico-sociaux des secteurs publics ou privés, et prévoient également le recrutement de 15 000 personnels.
Au final, même les 7,5 milliards d’euros promis dans le projet d’accord pour revaloriser les métiers du soin apparaissent insuffisants pour les représentants syndicaux. Ils estiment à 11,3 milliards les moyens amputés aux hôpitaux ces dix dernières années. Depuis plusieurs mois, le personnel soignant alerte sur la dégradation de la qualité des soins en France. En terme de lits de réanimation, le pays, qui en compte 5000, est encore loin derrière l’Allemagne (25 000). Pis, le nombre de lits dans les hôpitaux en juillet a diminué par rapport au mois de janvier, bien avant le début de la pandémie en France.
Durant les deux mois de confinement, les assurances complémentaires ont réalisé 2,5 milliards d’économie. Or, l’essentiel des soins dû à la covid a été pris en charge à 100% par la Sécurité sociale. Le gouvernement a décidé de taxer les complémentaires santé de 1,5 milliards d’euros sur 2 ans, 1 milliard sur 2021 et 0,5 milliard sur 2022. La mutualité et les assurances menacent de répercuter cette taxe sur leurs adhérent-e-s. Pour le SNES-FSU, c’est inadmissible et doit être combattu fortement.

Emploi
La rentrée est l’occasion de tirer un bilan des premières opérations de mobilité se déroulant sans la tenue de groupes de travail et de commissions paritaires. Force est de constater que « la transparence des procédures, (le) traitement équitable des candidatures » évoqués en préambule des lignes directrices de gestion ne sont pas respectés. Le droit des participants au mouvement à une affectation au plus fort barème, barème se basant sur des éléments communs à l’ensemble des candidats à mobilité, est bafoué.
La phase de recours est un simulacre de procédure : les réponses de l’administration sont lapidaires et les éléments justificatifs apportés peu probants. Le rectorat de Créteil refuse de fournir le barème du collègue ayant obtenu le poste convoité ou le rang dans la pile du collègue ayant formulé le recours. A cela s’ajoute désormais la disparition des CAP concernant les opérations de promotion. Les commissaires paritaires du SNES-FSU veillaient à ce que soient promu-e-s en priorité les collègues proches de la retraite, et portaient une attention particulière à la parité hommes/femmes et à l’équilibre entre disciplines. De nombreuses modifications au projet de l’administration étaient ainsi apportées en séance.
Dorénavant, l’administration a la mainmise sur ces opérations qui, pour les collègues, revêtent une importance capitale puisqu’elles impactent directement leurs conditions de vie et de travail et leur rémunération. Il est important de poursuivre la mobilisation et d’exiger le retour des commissions paritaires et groupes de travail, lieux importants d’expression et de défense des mandats du SNES-FSU, dans lesquels des avancées significatives concernant la carrière des collègues étaient obtenues.

Collège
Dans les collèges de l’académie de Créteil, les conditions difficiles de cette rentrée hors normes sur le plan sanitaire sont le reflet de l’impréparation totale, de l’incurie ministérielle et constituent une véritable provocation : classes surchargées du fait de dotations en postes largement insuffisantes, affectations et remplacements tardifs…

Dès les premiers jours de la rentrée, des collèges se sont mobilisés selon diverses modalités d’actions, que ce soit en Seine-et-Marne (distribution de tracts au collège Robert Doisneau de Dammarie-les-Lys), en Seine-Saint-Denis (rassemblement des établissements de Saint-Denis le 15 septembre prochain à l’initiative du collège Elsa Triolet, exercice massif de leur droit de retrait par les personnels du collège Roger Martin du Gard à Épinay-sur-Seine) ou dans le Val-de-Marne (grève au collège Adolphe Chérioux à Vitry-sur-Seine le 7 septembre, appel à la grève au collège Albert Camus du Plessis-Trévise le 14 septembre prochain).

Après des mois de confinement qui ont aggravé les inégalités scolaires, les effectifs explosent (y compris dans les collèges de l’éducation prioritaire) : en Seine-Saint-Denis, les seuils d’élèves par classe sont largement dépassés dans un nombre conséquent d’établissements et les créations de postes n’ont même pas suffi à compenser la hausse démographique (+ 5 000 élèves sur les 3 dernières années). À Aubervilliers, par exemple, malgré l’ouverture successive de 2 nouveaux collèges, la situation reste extrêmement tendue. Pire, dans le Val-de-Marne, ce sont 19 ETP qui ont été supprimés à la rentrée 2020 pour presque 600 élèves supplémentaires selon les prévisions officielles.

L’inclusion des élèves à besoins particuliers (UPE2A, ULIS) se révélant de plus en plus compromise du fait des effectifs déjà surchargés, ces dernier.e.s paient de nouveau un lourd tribut à l’occasion de cette rentrée, renforçant le caractère discriminatoire des politiques publiques en matière d’éducation.

La sidération des personnels face au caractère inédit de la pandémie et ses lourdes conséquences sur l’exercice de nos métiers n’ont pas éteint la colère face aux choix politiques du gouvernement qui profite d’un état d’exception sanitaire pour poursuivre son sabordage en règle du service public d’éducation. D’autres menaces se profilent, face auxquelles le SNES devra jouer un rôle moteur dans la mobilisation, en particulier sur la question de la future réforme de l’éducation prioritaire.

Par ailleurs, le SNES et la FSU doivent continuer à dénoncer l’abandon par l’État de ses prérogatives en matière de protection de ses agent.e.s face à la pandémie de COVID-19 : dans de nombreux collèges, les équipes de direction ont pris l’initiative de commander sur les fonds propres de l’établissement du matériel de protection sanitaire, ce qui a pour conséquence de grever le budget de ces établissements, notamment en ce qui concerne les activités pédagogiques. Le SNES et la FSU doivent impérativement revendiquer un collectif budgétaire exceptionnel pour abonder les dotations de l’État aux collèges à la hauteur de leurs besoins et des dépenses déjà engagées.

Réforme du lycée
La rentrée dans les lycées de l’académie est très éprouvante, malgré les discours positifs du ministère. Aux difficultés de mise en place des protocoles sanitaires destinés à parer une expansion massive de l’épidémie de covid, s’ajoutent les effets dramatiques de l’application de la réforme Blanquer. Ses effets néfastes, dénoncés de longue date, sont encore accentués par la crise sanitaire, et le maintien de cette réforme dans ces circonstances constitue une violence supplémentaire faite aux élèves et aux personnels. Elle met en évidence le manque d’investissement chronique de l’État à tous niveaux.
A Créteil, le Recteur a effectué deux visites de pré-rentrée dans deux lycées de l’académie. Il a paradoxalement annoncé que le lycée n’était pas sa priorité. L’enveloppe contrainte de moyens que lui attribue le Ministère le conduit à privilégier le collège au détriment des lycéen-ne-s. C’est inadmissible. En Île-de-France, les lycéen-ne-s n’ont pas repris les cours depuis le 14 mars dernier. Il convenait donc de consacrer des moyens à leur suivi dès cette rentrée. Or, il se trouve que :

  • les protocoles sanitaires, faute de moyens, sont appliqués de manière parfaitement aléatoire selon les établissements (distribution de gel, de masques, maintien des classes dans une salle unique, aménagements des cantines, distanciation physique). L’organisation des rassemblements d’élèves - et de personnels - est laissée à la responsabilité des chef-fe-s d’établissement et crée de l’angoisse pour tou-te-s ;
  • qu’aucune enveloppe n’est actuellement affectée au suivi scolaire des décrocheur/euses, contrairement aux promesses récurrentes ;
  • qu’aucun moyen supplémentaire n’est accordé en vie scolaire alors que les effectifs sont en constante augmentation et que le suivi des élèves s’est avéré essentiel en période de confinement ;
  • que rien n’est prévu pour organiser des dédoublements éventuels ou des suivis en petits groupes, compte tenu des restrictions inédites qu’ont connues cette année les lycées dans l’attribution des DHG ;
  • que le nombre d’heures d’enseignement attribuées aux élèves d’UPE2A a diminué d’un tiers.

Dans la période de crise que nous vivons, les aberrations entraînées par la réforme du lycée sont encore plus criantes et on attendait, au minimum , un moratoire sur son application. L’organisation des spécialités entraîne un brassage permanent des élèves. L’alignement des spécialités, désormais impératif en Terminale comme en Première, rend la confection des emplois du temps encore plus impossible, et de nombreux lycées sont dans l’incapacité de fonctionner correctement depuis une semaine. Les trous, les spécialités surchargées, l’impossibilité d’assister au cours de son choix ou à l’enseignement suivi en 2de ou en 1re, constituent autant de scandales. Ils décrédibilisent le message ministériel et installent des situations d’incompréhension, d’autant plus qu’ils sont mis sous silence. La possibilité d’abandonner une spécialité à l’entrée en Terminale a considérablement perturbé les services et entraîne des suppressions de postes. Elle fait entrer le fonctionnement des lycées dans une période d’incertitude, en empêchant tout projet sur le long terme, puisque les configurations peuvent changer chaque année selon le choix des élèves. Elle entraîne un appauvrissement de la culture générale des élèves par une réduction de l’offre des savoirs. En imposant des seuils déconnectés des réalités du terrain pour la constitution des groupes, la réforme signe « la mort » de nombreux enseignements qui faisaient la richesse du Service public. A ce sujet, il est impératif de revoir les termes de la charte cosignée par les différents recteurs d’île-de-France et la DRAC. Dans le nouveau labyrinthe que constitue la réforme Blanquer, les enseignements optionnels deviennent moins attrayants et sont eux aussi les grands perdants de la réforme (langues anciennes, LV3, arts…).
Les élèves essayent de faire leurs choix de spécialités et d’options en fonction des attendus de Parcoursup, cela les oblige à se pré-orienter à un très jeune âge ...
Les épreuves communes, qui entérinent les inégalités entre établissements, sont maintenues et la dérégulation qu’elles entraînent est accentuée par les nouvelles modalités annoncées par le Ministère. Comment peut-on envisager leur maintien, après les perturbations massives qui ont marqué leur déroulement dans une majorité d’établissements de notre académie ?
Le SNES-FSU Créteil demande l’annulation du report des E3C1 et dénonce l’acharnement du ministre sur les élèves qui n’ont pas passé ces épreuves. Il nous semble totalement aberrant que des élèves doivent composer sur des sujets du premier trimestre de l’année précédente, après une interruption de 5 mois de cours et que le contrôle continu a été la norme l’an dernier. Le SNES-FSU exige l’annulation des EC, que ce soit pour les élèves de la session 2021 et pour les élèves de la session 2022. Les notes obtenues en 2019 - 2020 peuvent être considérées comme des épreuves blanches. De manière plus générale, nous réaffirmons notre mandat de retour à un bac national avec épreuves anonymes et terminales dès cette année, car cela est encore possible. Les grèves, blocus et la crise de la covid ont fortement perturbé le déroulement des E3C l’an dernier, il nous semble donc que le moment est particulièrement opportun pour demander une annulation de la réforme, des épreuves communes et le retour des séries.

Entrée dans le métier : "Une rentrée en tension"
L’affectation des stagiaires, extrêmement tardive cette année en raison du report des concours dû à la pandémie, s’est faite de façon très chaotique, les stagiaires étant laissé-e-s seul-e-s face à l’opacité d’une administration devenue toute puissante en raison de la fin du paritarisme. Pire encore, la note de service ne prévoyait plus cette année de possibilité de révision d’affectation, les éléments de barème n’étant pas communiqués, ce qui ne permet pas de déceler les éventuelles erreurs de l’administration.
Nous avons eu confirmation que le ministère avait sous-calibré le nombre de berceaux nécessaires pour accueillir tou-te-s les stagiaires affecté-e-s dans notre académie ce qui a conduit à des affectations de nombreux-ses stagiaires sans considération de leurs vœux, certain-e-s ayant été également oublié-e-s par l’administration (notamment des ex-PE et des stagiaires en report de stage) qui les a ensuite affecté-e-s sur les berceaux restés vacants, en-dehors de leurs préférences, fin août.
Pour le SNES-FSU, ces situations inacceptables étaient prévisibles suite à la loi de destruction de la Fonction Publique, qui prive les personnels du contrôle des organisations syndicales sur les opérations de carrière et de la possibilité de consulter les barèmes pour vérifier la conformité du mouvement. Le SNES-FSU doit se saisir de cette question et construire les conditions pour revenir au fonctionnement antérieur. Si le rapport de force n’est pas suffisant, il faut utiliser des moyens techniques, dans le respect du RGPD, pour obtenir l’identité des stagiaires et leurs affectations : il paraît possible d’automatiser la récupération des listes des lauréat-e-s depuis Publinet et, peut-être, d’automatiser l’extraction des affectations des stagiaires depuis l’Annuaire Académique des Agents.
Cette affectation tardive des stagiaires pose, en outre, de graves difficultés matérielles et financières pour les lauréat-e-s des concours : difficulté de trouver un logement décent dans un marché francilien saturé avec un traitement d’à peine plus d’1,1 SMIC pour un-e certifié-e ou un-e CPE.
Le SNES-FSU doit, dès la rentrée, être offensif sur ces questions et exiger, dans le cadre des négociations salariales, l’alignement du traitement des certifié-e-s et CPE sur celui des agrégé-e-s revalorisé : comme Blanquer l’a affirmé, un minimum de 2000 euros net de traitement serait un « bel objectif ». Le SNES-FSU doit également exiger la création d’une nouvelle tranche de l’indemnité de résidence pour les zones où le prix du logement atteint des sommets, celle-ci doit être d’au moins 15% du traitement brut.
Malgré les promesses de Blanquer, l’appel aux listes complémentaires n’est pas venu compenser les désistements et les doubles admissions. Dans une période sanitaire critique où le besoin en enseignant-e-s et CPE est important pour réduire le nombre d’élèves par classe, il est urgent d’appeler l’ensemble des listes complémentaires. Le SNES-FSU exige toujours que l’ensemble des admissibles aux concours, qui n’ont pas pu défendre leur admission aux oraux en raison de la pandémie, soient déclaré-e-s admis-es.
Le SNES-FSU réaffirme également son opposition à l’ « entretien professionnel » prévu pour l’ensemble des lauréat-e-s des concours qui n’ont pas eu d’oraux et qui préfigure la réforme des concours de l’Éducation Nationale, les compétences professionnelles et universitaires étant déjà évaluées par la procédure habituelle.
Dans la suite du chaos général au rectorat, les AED pré-pro recruté-e-s cette année n’ont pas encore signé leur contrat et eu leur affectation en établissement, situation inadmissible mais qui leur donne un avant-goût du fonctionnement de l’administration sans le paritarisme. C’est toutefois vers le SNES-FSU que ces très jeunes collègues se tournent pour avoir des réponses : il faut lancer au niveau national une campagne d’information et de syndicalisation (page internet dédiée, liste mail d’échange, FAQ, stage syndical à distance, etc.) à leur endroit pour les accompagner.

Psy-EN, orientation : la politique du fait accompli.
Le contexte inédit de cette rentrée aurait nécessité des moyens en personnels à la hauteur des enjeux. Si le Ministre n’a eu de cesse de communiquer sur les vertus et l’efficacité des vacances apprenantes, la nécessité de rattraper les décrocheuses/rs et d’évaluer les élèves pour répondre aux besoins de chacun-e, force est de constater que les PsyEN risquent de voir leurs effectifs fondre encore une fois.
Pour les PsyEN et DCIO : c’est une rentrée sans moyen. Non seulement les postes ouverts au concours étaient peu nombreux, mais il n’a pas été fait appel à la liste complémentaire pour combler les désistements.
Dans les CIO de l’académie, les postes vacants sont trop nombreux, particulièrement en Seine-Saint-Denis. La DPE n’a pas anticipé les renouvellements de contrat, voire les a retardés arguant de « l’augmentation du nombre d’agents titulaires affectés dans l’académie ». Comme d’habitude, certains CIO ne font pas leur rentrée avec une équipe de PsyEN complète… Des collèges et lycées feront cette rentrée sans PsyEN, alors que le contexte aurait pourtant nécessité la présence d’une équipe pluri-professionnelle complète dès le début d’année. Le SNES-FSU combat cette gestion de la pénurie dans le service public d’orientation.
Une conception réactionnaire de l’orientation et de la psychologie : Le MENJS et le MESRI promeuvent leurs réformes (lycée et voie pro, orientation et enseignement supérieur) dont les effets désastreux et inégalitaires commencent à se faire sentir. L’orientation est maintenant de plus en plus connectée aux dossiers scolaires et aux choix de spécialités des élèves, créant une distinction entre initié-e-s et plus fragiles.
Pendant la crise sanitaire, le travail des psyEN auprès des élèves et leurs familles, mais aussi des équipes pédagogiques, a été passé sous silence. Pour le MENJS, les seul-e-s responsables de l’accompagnement des élèves étaient les professeur-e-s et chef-fe-s d’établissement, qui devraient endosser ces nouvelles missions en contrepartie d’éventuelles revalorisations. En effet, la réforme de l’orientation confiant aux régions une mission d’information sur les formations et sur les métiers fait l’impasse sur les processus complexes en jeu dans la construction d’un projet d’avenir à l’adolescence et vise une orientation adéquationniste vers les secteurs en tension. Bien plus, elle favorise l’entrée de start-up en orientation, dirigées par des sortant-e-s d’Écoles de commerce et subventionnées par les PIA pour entrer dans les EPLE et accompagner les élèves dans leur orientation. Cette conception a été dénoncée par le SNES-FSU comme non pertinente, tant du point de vue économique que du point de vue du développement des projets des jeunes, particulièrement de celles et ceux des milieux les plus modestes.
Des menaces pour les personnels : dans le même temps, les PsyEN sont menacées par un projet de service de santé scolaire qui les dégageraient vers les ARS et la santé mentale, les affectant avec les médecins, AS et infirmiers dans des centre médico-scolaires, et prévoyant une décentralisation vers les départements de tous ces personnels. Ainsi, après la tentative de réduction de l’orientation au placement, le MENJS entend réduire la psychologie à la psychopathologie, occultant la spécificité du rôle des Psychologues à l’École. C’est une tentative sans précédent d’affaiblissement du service public de l’orientation, et de privatisation rampante de l’accompagnement des jeunes. Dans tous les établissements il pfaut le dénoncer et exiger que tous les postes de psyEN vacants soient couverts. Le SNES-FSU continuera à se mobiliser pour s’opposer aux projets de décentralisation des équipes pluri-professionnelles.

Retraité-e-s
Une petite musique monte doucement qui semble accuser les retraité-e-s d’avoir fait des économies pendant ces derniers mois. Donc, il serait juste de leur demander une participation au redressement du pays. On semble oublier que le pouvoir d’achat des retraité-e-s et personnes âgées n’a évolué depuis plusieurs années qu’à la baisse, suite à différentes mesures fiscales et de non-revalorisation des pensions prises par les gouvernements qui se sont succédé depuis 2012. La CSG a particulièrement augmenté pour les pensions supérieures à 2000€ en 2018. Pour trouver les catégories de personnes ayant prospéré pendant la pandémie, il serait peut-être bon de regarder vers la grande distribution et les GAFAM.
Plus sérieusement, il serait enfin temps que la loi sur la perte d’autonomie soit mise une bonne fois pour toute sur le métier. Le peu que nous entendons de ce projet ne nous convainc pas. En premier lieu, nous considérons que la perte d’autonomie est un aléa de la vie et doit être prise en charge par la branche-maladie de la Sécurité sociale, et non par une hypothétique 5e branche insuffisamment alimentée. Nous nous opposons également à l’obligation de souscrire une assurance privée pour pallier le manque de prise en charge par la Sécurité sociale, ainsi qu’à l’instauration d’une deuxième journée dite de solidarité (travaillée mais non payée pour les actif/ves) qui impliquerait le doublement de la CASA des retraité-e-s.
Nous rappelons que la crise sanitaire a mis en évidence une situation depuis longtemps inadmissible concernant la prise en charge des personnes âgées, que ce soit dans les EHPAD ou à domicile. Il est grand temps qu’un gros effort soit fait en matière de recrutement, formation et revalorisation des personnels exerçant dans ce domaine. La création d’un grand service public de l’autonomie doit permettre de prendre en considération nos ainé-e-s en perte d’autonomie, et ce avec la dignité à laquelle ils et elles aspirent.
Tout cela prouve la faible place accordée aux retraité-e-s : l’absence d’un ministre ou de secrétaire d’État dans le nouveau gouvernement, ce que nous demandons depuis longtemps, en est une preuve manifeste. Il nous faut donc continuer à revendiquer la reconnaissance des retraité-e-s comme citoyen-ne-s à part entière, et non soit comme des victimes qu’il faut protéger ou/et des privilégié-e-s qui doivent payer.

Congrès 2021
L’épidémie de covid-19 pourrait mettre en danger le déroulement de notre congrès annuel. Le secrétariat général propose trois scénarios : le report d’un an du congrès, un congrès en distanciel ou en mixte entre présentiel et distanciel, et un congrès réduit de moitié, avec des thèmes allégés.
Le congrès est déjà, pour les sections académiques, une dépense importante. Or, l’évolution actuelle de l’épidémie rend la réalisation du vote et la tenue des séances très incertaines. Cela signifierait donc des pertes si nous étions obligés d’engager des frais. Par ailleurs, les locaux que nous utilisons habituellement ne peuvent accueillir le même nombre de participant-e-s que d’habitude. La tenue des congrès académiques, surtout à Créteil où les trois départements sont déjà en rouge, est remise en cause. Le vote, qui se réalise en format papier, imposera aussi de nombreuses manipulations qui peuvent être facteurs de transmission du virus.
Concernant le congrès national, il est évident que nous devons tenir le congrès et qu’un report d’un an ne pourrait que nuire à notre organisation syndicale. La tenue d’un congrès en distanciel ou en mixte est techniquement impossible.
La troisième solution semblerait la plus raisonnable, mais elle présente aussi de nombreux défauts. Si nous souhaitons un congrès qui nous permette de nous relancer face au macronisme, à la politique du gouvernement et à l’ensemble des forces conservatrices et réactionnaires, nous devons nous doter de mandats solides, qui demandent un travail dense et complet, ce qu’un allègement des thèmes ne saurait permettre. Le congrès ne saurait se limiter à un débat sur les thèmes d’actualité. Par ailleurs, la division des délégations aura un effet mécanique sur leurs compositions. Des camarades ayant des compétences variées ne pourront être présent-e-s. De plus, les S3 vont sans doute privilégier la présence des secrétaires académiques et départementaux, qui sont très majoritairement des enseignant-e-s. Ce sont donc les petites catégories (psyENs, CPE, retraité-e-s, contractuel-le-s, AED...) qui en seront les premières victimes. Enfin, on peut supposer que les femmes, sous-représentées parmi les responsables du SNES-FSU, verront leur présence d’autant plus amoindrie. Ce n’est pas acceptable.
La CAA du SNES-FSU Créteil considère que le congrès doit se tenir en entier, mais dans un délai raisonnable. Elle propose de le décaler au mois de juin 2021, ce qui laisse un peu plus de temps pour nous organiser, rechercher des locaux adéquats pour les congrès académiques et pour le congrès national, penser à des solutions permettant aux échanges de se tenir dans de bonnes conditions. Cela laissera aussi un peu plus de temps pour permettre la découverte d’un vaccin et/ou d’un traitement efficace, ce qui devrait permettre de faire de cet événement un vrai débat démocratique, dense, riche et de qualité. Enfin, ce congrès pourrait se dérouler au moment des épreuves du nouveau baccalauréat, permettant d’en faire un moment de campagne contre les réformes du lycée et du baccalauréat.

Action
Le SNES-FSU doit continuer à faire campagne sur ses revendications. Certes, nos collègues affrontent la pandémie de covid-19, mais il ne s’agit pas d’oublier nos mandats. Nous devons continuer à mener campagne sur la réforme des retraites, la réforme du lycée, la hausse des effectifs, les salaires et la revalorisation, le Grenelle de l’éducation et les états généraux du numérique, la loi Dussopt et la disparition des CAP. Le SNES-FSU doit produire des tracts clairs et concis, des affiches et de l’infographie sur son site internet. Les militant-e-s, plus que jamais, sont présent-e-s dans les établissements et animent des heures d’information syndicale sur tous ces sujets. Nous devons, en tant que syndicat de l’Éducation nationale, affirmer encore plus aujourd’hui notre volonté d’une politique éducative qui donne à chaque élève la possibilité d’ apprendre et de s’ épanouir sur les bancs de l’ école. La politique de Blanquer joue avec l’avenir de milliers d’enfants qu’il laisse volontairement sur le bord de la route !
Au niveau interprofessionnel, le SNES-FSU appelle à faire de la journée du 17 septembre une première journée d’action (grèves, manifestations, rassemblements, etc. …) pour imposer nos revendications. Le SNES-FSU appelle les sections d’établissement à réunir les collègues (AG, HIS), à débattre de la situation, à établir leurs revendications, à mettre en débat et à voter la grève et la manifestation le 17 septembre. Le SNES-FSU doit porter, au sein de la FSU, l’idée de la construction d’un plan d’actions, de manifestation et de grèves pour faire face à la politique du gouvernement. Il devra être construit dans un cadre unitaire le plus large possible.
Certains établissements de notre académie sont dans l’action (grèves, rassemblements, refus de mettre en place le dispositif devoirs faits) cette semaine pour obtenir des moyens supplémentaires et notamment l’ouverture de classes, il nous semble nécessaire de poursuivre ces mobilisations en lien avec les fédérations de parents d’élèves, les autres organisations syndicales, et dans l’unité la plus large possible. Le SNES-FSU Créteil dépose des préavis de grève jusqu’aux vacances de Toussaint, et soutient l’ensemble des luttes locales. Il organise des AG de S1 et se réserve la possibilité d’appeler à la grève à l’échelle académique si le contexte le permet.
Le SNES-FSU dénonce la répression anti-syndicale contre les collègues qui se sont mobilisés contre les E3C. Ils demandent l’arrêt des poursuites contre les 3 de Melle.

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