Pas de trêve de Noël pour les enseignants du collège Lucie Aubrac. Après s’être entre-autre vus interdire d’occuper les places du parking situées devant les logements de fonction, les obligeant à se garer dans la rue en zone bleue, une dernière petite attention les attendait à la veille des vacances.
Après avoir loyalement courbé l’échine et consenti au traitement (ou non-traitement) de la situation qu’ils dénonçaient depuis un an et dans laquelle on les a laissés, les personnels du collège Lucie Aubrac de Montévrain mettaient patiemment la poussière sous le tapis. Il faut croire qu’étouffer l’affaire n’était pas une solution durable.
Quelques semaines avant les vacances de Noël, des situations préoccupantes commençaient à refaire surface et les langues se déliaient : non, rien n’avait vraiment changé pour les collègues de cet établissement ! Un masque de surface occultait les personnels toujours en apnée.
Cela aurait pu perdurer encore de nombreux mois mais c’était sans compter sur LE cadeau de Noël qui leur était réservé ! A la veille des vacances, le 19 décembre exactement, plus d’une dizaine de collègues ont été convoqués au commissariat dans le cadre d’une plainte contre X pour diffamation déposée par leur cheffe d’établissement en juin 2024. Contre X c’est donc personne pourrait-on penser, mais pas lorsqu’on suggère d’interroger des personnes qui figurent sur une photo d’article de presse un jour de grève, en fournissant à la police une liste nominative….
Ainsi, ce sont des collègues en souffrance, que personne n’écoute, qui se sont retrouvés mis en cause de ce qu’ils avaient osé dénoncer auprès du rectorat. En état de choc, la salle des profs est restée sidérée.
Quand permettra-t-on aux collègues asphyxiés du collège Lucie Aubrac de changer d’air ?
Quelle sera la prochaine étape à l’encontre de ces personnels ? Comment reprendre le travail sereinement dans ces conditions ?
Une demande d’audience en urgence auprès de Madame la Rectrice partira dès le retour des vacances avant d’envisager d’autre actions collectives. Une année qui s’annonce difficile de nouveau.