Notation administrative : le mode d ?emploi !
A la fin du mois de mars au plus tard, vous allez être notés par votre chef d ?établissement, comme tous vos collègues enseignants titulaires. Cette note est importante, car elle s ?ajoute à votre note pédagogique pour décider au final de votre rythme d ?avancement d ?échelon, plus ou moins rapide (du grand choix à l ?ancienneté). Pour les CPE, il s ?agira de votre unique note, puisque vous n ?avez pas de note pédagogique.
Cette « note administrative » en question est une évaluation chiffrée (sur 40 ou sur 20 pour les CPE), fondée sur une appréciation littérale ainsi que trois 3 pavés (allant de TB à Passable) appréciant votre travail selon trois critères : Ponctualité/Assiduité, Activité/Efficacité et Autorité/Rayonnement. Pour tout pavé non évalué « TB », vous pouvez demander des explications à votre chef. La proposition chiffrée du chef d ?établissement est encadrée de façon stricte par des grilles de références correspondant à chaque échelon et à chaque corps. Vous devez donc être vigilants et vérifier non seulement que la note sur 40 est en cohérence avec l ?appréciation et les pavés, mais aussi qu ?elle respecte bien les grilles de référence.
En ce qui vous concerne (3e échelon sauf en cas de reclassement), votre note doit se situer entre 30 et 35 si vous êtes certifié, entre 32,2 et 36 si vous êtes agrégé, entre 16,6 et 18,6 pour les CPE. Pour ces derniers, le chef doit établir votre première note. Elle doit se situer autour de la note médiane (17,6 pour l ?échelon 3). Pour les certifiés et les agrégés, vous partez d ?une note provisoire (que vous avez depuis septembre), à savoir 33,3 pour un certifié, 34,1 pour un agrégé. Le chef d ?établissement doit donc procéder à l ?augmentation de cette note. L ?augmentation usuelle est de 0,5 point pour toute note inférieure à 39. Il n ?y a aucune raison que vous ne bénéficiez pas de cette augmentation standard. Si telle est votre situation, essayez d ?abord d ?obtenir des explications auprès de votre chef d ?établissement et de faire remonter votre note. N ?hésitez pas à vous faire accompagner par un collègue du SNES prêt à vous soutenir devant lui. Si cela s ?avère infructueux, vous devez néanmoins signer la proposition de note (c ?est obligatoire et signifie seulement que vous en avez pris connaissance) et demander qu ?elle soit transmise au recteur accompagnée d ?une lettre de contestation argumentée. La contestation de note n ?a rien d ?exceptionnel : chaque année, une commission académique réunit les représentants de l ?administration et ceux des syndicats pour statuer sur un nombre non négligeable de contestations. Et chaque année, les commissaires paritaires du SNES-FSU parviennent à faire remonter des notes trop basses pour des raisons injustifiées.
Dans tous les cas, que vous ayez besoin de poser des questions ou de soutien, faites appel au SNES sans hésiter !