16 février 2024

actu des établissements

Non au choc des savoirs : le collège Camus s’adresse aux parents, écrit une motion et demande une audience à la DSDEN

Le collège Camus du Plessis Trévise est entré en lutte face à la réforme du choc des savoirs. Entrés en résistance ; les enseignant-e-s ont rédigé un tract adressé aux parents et distribué à l’extérieur du collège, ont écrit une motion et ont demandé une audience à la DSDEN.
Afin d’expliquer leur opposition à cette réforme inique, ils en listent dans leur lettre adressée aux parents les conséquences :
 fin des demi groupes dans les autres disciplines
 fin de l’entraide des élèves, surtout envers les plus fragiles
 début d’une orientation conditionnée par le groupe de niveau
 stigmatisation des élèves en difficulté
Iels rappellent que cette réforme va à l’encontre de leurs valeurs : une école pour toutes et tous, sans discrimination. Cette réforme est menée sans les moyens nécessaires, entraînant la baisse des heures d’enseignement, le danger de classer les élèves selon leur niveau, la fin du groupe classe rassurant pour les 6e, le découragement des plus fragiles, la fin des projets de classe.
Dans leur motion, les enseignant.e.s dénoncent tout d’abord la sous évaluation du nombre d’élèves attendus à la prochaine rentrée. Iels dressent la ,liste des conséquences néfastes de la réforme pour l’établissement :
Pour les enseignants :
 La perte de postes à temps plein sur l’établissement en Sciences de la Vie et de la Terre et en Physique-Chimie et la fermeture d’un poste de Technologie.
 Les enseignants de Sciences verront une nouvelle fois leur service tronqué et leurs conditions de travail sabordées : fin des demi-groupes pour mener des expériences, fin des décharges d’heures de laboratoire.
 Les personnels qui effectuent un BMP dans l’établissement (en Espagnol, en Physique-Chimie) perdront des heures à effectuer. Ces suppressions entérinent la destruction de l’équipe pédagogique et détériorent les conditions de travail des enseignant.e.s concerné.e.s en les contraignant à effectuer un complément d’heures sur plusieurs établissements.
 Les enseignants de Lettres modernes et Mathématiques enseigneraient à des groupes de 6e et de 5e sans jamais voir la classe entière, ce qui ne leur permettra plus d’endosser correctement le rôle de Professeur Principal ni le suivi des élèves.
Pour les élèves :
 La création de onze groupes de niveaux pour l’enseignement des Mathématiques et onze groupes de niveaux pour l’enseignement du Français en 6e et en 5e se fait aux dépens des autres disciplines.
 Toutes les études scientifiques et sociologiques prouvent qu’une telle mesure aura des
conséquences catastrophiques pour l’estime de soi et la progression de chaque élève.
 Les élèves seraient triés sur la base de critères iniques. Leur répartition dans les groupes de niveaux aurait lieu avant le passage des évaluations nationales d’entrée de 6e, d’après les indications des professeurs des écoles à la fin de l’année de CM2.
 Le changement de groupe à la suite d’une progression est illusoire à cause de la prise en compte des changements d’emploi du temps que cela occasionnerait.
 Les élèves de sixième bénéficiaient de 26 heures de cours par semaine en 2023-2024. La suppression de l’heure de Soutien et Approfondissement (Souap) mise en place à la rentrée dernière les prive désormais d’une heure quinzaine par semaine de Mathématiques et de Français. Cette réforme, supposée rajouter des heures supplémentaires dans les enseignements fondamentaux prive, en réalité, les élèves d’heures de Français et de Mathématiques.
 Enfin cette DHG acte définitivement la mort de projets. La mise en place de la réforme devant être financée avec plus de la moitié de l’ancienne autonomie, elle supprime les moyens de poursuivre les expérimentations et projets innovants.
En conséquence, les enseignant.e.s du collège Camus réclament une augmentation considérable de cette DHG, en tenant compte de ces éléments factuels, mais aussi de la situation dans laquelle l’institution a placé le collège.
Précisément, iels attendent :
 l’arrêt de ce projet de création de groupes de besoins en 6e et en 5e.
 l’octroi d’un.e psy-EN et d’une assistante sociale à temps plein.

Vous trouverez l’intégralité de leur motion et leur tract en pièces jointes.