24 juin 2024

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Motion CAA SNES-FSU Créteil du 24 juin 2024.

Le SNES-FSU Créteil a réuni sa commission administrative académique le lundi 24 juin. Il a adopté les motions suivantes.

Motion CAA SNES-FSU Créteil du 24 juin 2024.

En annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale au soir des résultats des élections européennes, le Président Emmanuel Macron a pris une responsabilité immense, créant la confusion et la sidération dans le pays, libérant les violences, autant physiques que verbales, des partisanes de l’extrême-droite et menaçant la démocratie. Il l’a fait alors que le Rassemblement national bénéficie d’une dynamique électorale certaine du fait de son score aux élections européennes. Il a ainsi mis en danger les droits et libertés fondamentales, les services publics et la sécurité sociale, l’ensemble des militantes et militants qui lutte chaque jour pour la transformation de notre société vers plus d’égalité. La période est particulièrement anxiogène pour nos élèves et nos collègues. En effet, la possibilité d’un Rassemblement National majoritaire (même si cette majorité n’est pas absolue) fait craindre le pire pour les agentes et les élèves de l’académie de Créteil. Le programme du RN pour l’éducation est effrayant à plus d’un titre : c’est l’école de l’exclusion, du tri et de la renonciation à la démocratie scolaire.
Pour les enseignantes, il s’agirait de transformer les professeures en simples exécutantes d’un enseignement dicté par le pouvoir politique : ce sera donc une mise sous tutelle. Nous pouvons revenir au programme électoral de Marine le Pen en 2022 qui prévoyait pour l’éducation :
 de faire des enseignantes des « fidèles exécutants de programmes politiques définis par le parlement » ;
 de « reprendre la main sur les contenus et les modalités des enseignements » ;
 de lancer une « révolution nationale » ;
 de faire voter par le parlement de manière concise et incitative les attendus de fin de cycle ;
 de supprimer les enseignements de langue et culture d’origine qui nuiraient à l’assimilation des élèves.
En parallèle, le rôle de contrôle de l’inspection serait amplifié pour vérifier la neutralité absolue du corps enseignant en matière politique, idéologique et religieuse.
Par ailleurs, des personnels sont menacés par les mesures qui pourraient viser les binationaux, notamment dans l’accès à la fonction publique. Que dire du sort des élèves de l’académie de Créteil ? Que va-t-il advenir de nos élèves et de leurs parents pour qui nous nous battons régulièrement aux côtés de RESF quand iels sont touchées par des OQTF ? Nous sommes particulièrement inquiets pour les élèves et parents d’élèves étrangers : celles et ceux qui sont actuellement sans-papiers, et pour lesquels nous nous battons régulièrement aux côtés de RESF ; mais aussi celles et ceux qui ont aujourd’hui droit au séjour mais s’en verraient privés. Toutes et tous risquent de voir leurs droits reculer dans tous les domaines (logement, emploi, protection sociale…) et les discriminations être systematisées au nom de la préférence nationale.
Cette actualité ne nous fait pas oublier les réformes du gouvernement actuel que nous continuons à combattre : le choc des savoirs avec sa mesure emblématique des groupes de niveau et la réforme de la formation initiale par exemples. Il n’est pas étonnant que le RN ait salué la mise en place des groupes de niveau, le DNB barrage pour l’entrée au lycée et la réforme du choc des savoirs dans sa globalité. Le tri social est donc présent dans les réformes de Renaissance qui n’a cessé, y compris dans le domaine de l’éducation, de faire le jeu de l’extrême droite. Les faits graves liés à la xénophobie, au racisme et à l’antisémitisme augmentent dans les établissements scolaires, notamment dans les collèges de notre académie : croix gammées sur les tables durant des cours sur la seconde guerre mondiale, saluts nazis lors de représentations théâtrales sur la Shoah… Ces faits inquiétants ne sont pas sanctionnés à la mesure de leur gravité, le SNES FSU s’inquiète de la banalisation ces derniers temps de comportements racistes décomplexés au sein de la société y compris dans nos établissements et alerte de la situation. Le SNES FSU sera vigilant à faire respecter la loi notamment de la part des chefs d’établissement.

Les organisations syndicales, dont la FSU et ses syndicats nationaux, doivent jouer un rôle fondamental dans les jours à venir. Elles doivent se réunir régulièrement, communiquer massivement auprès de l’ensemble de la population comme de l’ensemble des collègues, appeler à des rassemblements tous les soirs et à de grandes manifestations contre l’extrême-droite et forcer les partis de gauche à prendre leurs responsabilités. Elles ne doivent pas se limiter à de simples appels à battre l’extrême-droite qui ne sont pas à la hauteur du danger et ne favorisent pas l’unité dont nous avons besoin. Le SNES et la FSU doivent mettre en avant nos principaux mandats qui peuvent servir de base à une alternative susceptible d’unir les forces de transformation sociale pour battre l’extrême-droite : défense des droits et libertés publiques, école émancipatrice pour toutes, défense et développement des droits des femmes, lutte contre la catastrophe climatique et écologique, lutte contre les discriminations et contre tous les racismes, reconstruction du système de santé et de sécurité sociale, retour sur la réforme des retraites, promotion des services publics.

Le SNES et la FSU doivent produire très rapidement du matériel rappelant nos mandats de syndicat de transformation sociale et des éléments résumant les dangers du programme de l’extrême-droite. Notre fédération ne doit pas non plus épargner le président de la République qui porte une lourde responsabilité dans la situation actuelle : n’oublions pas que le RN avait qualifié le "choc des savoirs" comme un des pans de son propre programme et avait voté la loi dite "immigration" en décembre dernier.

Pour battre et faire reculer absolument l’extrême-droite, pour rompre avec les politiques néolibérales dont elle se nourrit, parce que c’est une condition nécessaire pour que demain les revendications des personnels soient enfin entendues et qu’elles gagnent, le SNES, dans le cadre des mandats fédéraux, appelle à voter dès le premier tour pour une véritable alternative de progrès et de justice sociale que l’on retrouve dans le programme du Nouveau Front Populaire. Il le fait en toute indépendance vis-à-vis des partis politiques et avec la gravité liée à un contexte inédit de danger imminent pour les droits et les libertés, mais aussi avec exigence et sans concession pour un futur gouvernement.

Collège
Comme annoncé, la réforme du « choc des savoirs » se met en place de façon totalement erratique. Trois organisations semblent pour autant se distinguer : une mise en place rigoureuse de la réforme, une mise en place de groupes de niveaux hétérogènes et enfin une organisation qui ne crée pas de groupe (lorsque les conseils d’administration ont voté des TRM sans groupe). Ces fonctionnements sont le résultat d’une équation mêlant la mobilisation des collègues, du rapport de force avec le ou la cheffe d’établissement et de la volonté du ou de la principale d’appliquer la réforme telle que cela lui a été demandé par l’administration. Les conseils d’administration ont été le lieu d’une lutte, sur fond de textes légaux, entre les personnels et les directions parfois zélées, souhaitant appliquer la réforme coûte que coûte. Le SNES-FSU doit accompagner les élues en CA notamment juridiquement face au tribunal administratif, pour clarifier les éléments juridiques opposés aux collègues pour mettre en place les groupes de niveau.

Les organisations particulières des collèges, ne doivent en aucun cas faire perdre de vue l’objectif de retrait de la réforme du « Choc des savoirs ». En effet, la mise en place de groupes hétérogènes limite certes les effets néfastes de la réforme mais n’entrave en rien la désorganisation des établissements, les conditions de travail délétères notamment du fait des emplois du temps, la normalisation des pratiques pédagogiques et par-dessus tout l’obligation d’obtenir le DNB pour accéder au lycée.

Les formations relatives à la réforme, organisées par les inspecteurs et inspectrices dans les différents districts et auxquelles ont pu prendre part les DAASEN ont souvent été mal vécues par les collègues : discours très normatifs, volonté de disparition de la liberté pédagogique notamment par l’incitation à l’utilisation de progression annuelle académique ou nationale, défense ardue de la réforme.

Dans notre lutte contre le RN dans la perspective des élections législatives, il est important de rappeler que leur programme pour le collège c’est celui de Macron en pire ! Souvenons-nous que Roger Chudeau, spécialiste des questions éducatives au RN, avait exprimé sa joie de voir le programme de son camp voir le jour sous le nom de « choc des savoirs ». Souvenons-nous aussi des projets de loi déposés par ce même député, notamment celui sur l’Éducation Prioritaire par lequel il « prévoit notamment un « plan d’urgence » permettant de déroger aux réglementations contraignantes relatives aux obligations réglementaires de service (ORS) des professeures, à l’intervention de professionnelles dans les écoles, aux programmes et horaires scolaires, aux structures des cursus, etc. ». Les mandats du SNES-FSU sont incompatibles avec l’extrême-droite et notre ambition d’un collège unique émancipateur ne saurait y résister.

Lycée, réforme du lycée, baccalauréat
En lycée, la fin d’année est marquée une fois encore par le manque de moyens et les annonces irréalistes. Les enveloppes d’heures sont à nouveau réduites. Un dispositif comme " je réussis au lycée" qui relevait certes déjà d’une politique de la rustine n’est cependant ni reconduit ni remplacé.
L’organisation des stages d’observation obligatoires en fin de seconde est chaotique. Comme nous l’avions prédit, cette séquence ne concerne qu’une minorité d’élèves. Elle n’est ni suivie, ni encadrée et manque de sens.
L’instabilité générée par la réforme Blanquer persiste et constitue une source d’inquiétude - et de stress - pour la rentrée : modification annuelle des structures et des groupes, effectifs réels connus au dernier moment, désaffection des options au profit des spécialités aux coefficients démesurés. Le "choc des savoirs" instaure un tri des élèves à l’entrée en seconde, mesure incluse dans le programme du RN : le SNES-FSU exige l’abrogation de cette mesure et la suppression des "prépas-seconde"

Les épreuves du bac sont encore plus que les années précédentes sources de souffrances pour les collègues. Alors que nous contestions déjà les surconvocations et les calendriers trop serrés, la succession cette année des épreuves de spé et du GO a aggravé la situation et les appels à l’aide des collègues se multiplient. Le SIEC et le rectorat ne parviennent pas à travailler en commun pour améliorer les conditions d’exercice des collègues et la gestion des viviers de correcteursrices. Aucun groupe de travail n’existe dans lequel nous pourrions réfléchir à l’amélioration de l’organisation de ces épreuves qui préservent le caractère national de l’examen et nous sommes contraintes année après année de pointer les mêmes défaillances. Le SNES-FSU condamne la décision du SIEC de convoquer les collègues pour corriger les copies de spécialité et participer au Grand oral, dont il continue à exiger l’abrogation. Le SNES-FSU soutiendra toutes les collègues qui ne parviendront pas à assurer leurs missions et celleux qui décideront de se mettre en grève pour ces raisons.
La constitution de jurys naïfs pèse particulièrement sur nos collègues documentalistes dont les missions sont conséquentes en fin d’année. Leur convocation massive au GO est vécue comme un déni de leurs missions régulières. Nous rappelons à ce sujet qu’il est essentiel d’obtenir deux postes de professeures documentalistes par lycée pour offrir un accueil satisfaisant des élèves sur l’ensemble des horaires d’ouverture des CDI.
Dans la perspective de défendre l’ensemble des filières de réussite du lycée, il nous faut également mobiliser davantage les collègues des disciplines spécifiques aux filières technologiques en intensifiant nos campagnes de syndicalisation en direction de ces personnels.

Psy-EN, orientation
En fin d’année, les difficultés liées au manque de personnels sont toujours présentes. L’administration compte sur le Pacte pour combler les postes vacants et les PsyEN non remplacées dès la rentrée prochaine. Certaines missions sont donc proposées soit à des référents décrochage, orientation ou à des PsyEN volontaires pour réaliser des bilans psychologiques ou répondre aux urgences dans les EPLE sans PsyEN. Ces pratiques laissent croire que les professionnelles sont interchangeables et conduisent à des économies de postes alors qu’il y a toujours des besoins. Le SNES-FSU les dénoncent. Enfin, de plus en plus, l’orientation et l’affectation des élèves sont guidées par la gestion, et les places limitées dans les formations à tous les niveaux. La découverte de métiers que le rectorat compte généraliser, la réforme de la voie pro et du lycée ne résoudront pas les problèmes de places par la persuasion des élèves et des familles. Il faut créer des places dans toutes les formations en collèges et lycées (y compris dans les dispositifs UPE2A et ULIS), et dans l’enseignement supérieur pour répondre aux besoins. Enfin les PsyEN ne se laisseront pas instrumentaliser et continueront à combattre la réforme du choc des savoirs.

Non-titulaires
La pénurie de postes se poursuit dans notre académie, faute de recrutements suffisants. La préparation de la rentrée 2024 a donc été anticipée par l’administration afin de s’assurer la consolidation du vivier actuel de remplaçantes, d’autant qu’il faut faire face aux nouvelles contraintes imposées par les mesures du "choc des savoirs". Pour les non-titulaires, cela s’est traduit de façon paradoxalement positive, puisque le renouvellement des CDD a été proposé dès la fin du mois de mai dans certaines disciplines en tension. Les sollicitations pour accompagner les collègues qui risquaient un licenciement ont donc également été moins nombreuses.

Toutefois, au regard de l’incertitude du contexte politique actuel, nous sommes et resterons vigilantes pour accompagner toutes nos collègues étrangères, qui connaissent déjà des difficultés récurrentes pour obtenir la régularisation de leur titre de séjour et de leur contrat. Il serait particulièrement dommageable pour le service public d’éducation et injuste pour nos collègues, qu’un prochain gouvernement macroniste ou d’extrême-droite ne cède aux logiques de politiques toujours plus sécuritaires et liberticides envers les travailleurses étrangères. Il nous semble à cet égard important de souligner leur rôle prépondérant dans le maintien du système public, et de rappeler le danger d’effondrement auquel s’expose ce système si on venait à interférer dans leur recrutement et leur affectation pour des raisons idéologiques douteuses. La rengaine écœurante ressassée depuis des lustres par l’extrême droite pour dénoncer le mirage des emplois français volés par les étrangères (et qui continue de justifier leur xénophobie) trouve ici un contre-exemple éclatant (s’il en fallait encore un), puisque les enseignantes étrangères sont recrutées pour servir là où les "françaises" ne veulent pas servir.

Entrée dans le métier
Au mois de juin, les militantes de l’entrée dans le métier ont été reçues en audience successivement par la direction de l’INSPE de Créteil puis par la doyenne des IA-IPR. Cette année, le Recteur, le directeur de l’INSPE et le doyen des IA-IPR ont quitté leurs fonctions, entraînant des changements d’interlocuteurrices à tous les étages. Cela a compliqué nos échanges, et ces audiences ont été l’occasion d’établir un contact après les différentes prises de postes. Nous sommes dans l’attente d’une date pour notre audience annuelle avec la Rectrice afin de préparer au mieux la rentrée 2024-2025 et l’accueil des stagiaires qui aura lieu à Créteil dès le 26 août. Très tôt, encore une fois.

Lors des deux audiences, nous avons eu confirmation de ce que nous constations sur le terrain : la baisse du nombre de stagiaires dans l’académie de Créteil depuis 2 ans. Celle-ci résulte d’un changement dans la répartition des affectations entre académies. En conséquence, le nombre de stagiaires convoquées aux jurys de titularisation semble également baisser et nous sommes, pour l’instant, moins sollicitées que les années précédentes pour les y préparer.

Cette année encore, le ministère de l’Éducation Nationale a annoncé un projet de réforme des concours et prétend profiter de la crise du recrutement pour continuer de bouleverser la formation initiale et l’entrée dans nos métiers. À un mois de la fin de l’année, la réforme envisagée semble de plus en plus floue au fil des annonces, y compris dans les INSPE, et les garanties obtenues notamment en termes de rémunérations pour les lauréates des concours sont largement revues à la baisse. Nous réaffirmons la nécessité de construire une entrée véritablement progressive dans nos métiers. Le SNES-FSU Créteil revendique notamment un véritable parcours de formation, sans différences selon les académies ni mainmise de l’employeur, avec une formation disciplinaire rigoureuse adossée à la recherche universitaire pour permettre aux étudiantes de maîtriser leur métier. Un plan massif de recrutement couplé à une véritable progressivité de l’entrée dans nos métiers ainsi qu’une revalorisation significative sont nécessaires afin de satisfaire aux besoins dans les différentes catégories.

Femmes
Le SNES-FSU s’est doté à son dernier congrès d’un secteur égalité hommes femmes national. C’est une avancée notable pour nous donner les moyens d’œuvrer pour une société plus féministe conformément à nos mandats, à condition d’effectivement doter ce secteur des moyens lui permettant de mener les nécessaires combats, à la fois sur les questions d’égalité professionnelle, mais aussi pour garantir l’égalité femmes/hommes dans le syndicat y compris en traitant les situations de VSS en interne, et enfin en ce qui concerne les droits des femmes dans la société. Sur ce dernier champ, l’enjeu est majeur dans la période, car il s’agira de se battre pour conserver les droits acquis, de lutter pour leur application, mais aussi pour en conquérir de nouveau, dans le contexte défavorable de montée des extrêmes-droites. Il nous semble donc nécessaire d’ouvrir ce secteur à davantage de militantes investies dans les secteurs femmes académiques, afin d’être à la hauteur des enjeux des luttes à venir.

Le soir des élections européennes, l’extrême-droite arrivait à 40% Le score de l’extrême-droite aux élections européennes et le risque de leur arrivée au pouvoir après la dissolution annoncée par E. Macron est un danger, particulièrement pour les droits des femmes. Partout où l’extrême-droite ou les réactionnaires sont au pouvoir, les femmes sont des cibles privilégiées et leurs droits sont bafoués. Plusieurs pays qui ont ou ont eu à leur tête des régimes réactionnaires et d’extrême-droite ont remis en cause le droit et/ou l’accès à l’IVG comme en Pologne ou en Hongrie.
La stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen porte ses fruits, les femmes votent désormais autant RN que les hommes, sauf chez les plus jeunes. L’appel lancé par Jordan Bardella « Femmes de France, le 30 juin et le 7 juillet vous voterez aussi pour vos droits, Je compte sur vous, votez ! » montre que le vote des femmes est très important pour le RN. Le risque d’arrivée au pouvoir du RN est réel.
Ce serait une catastrophe pour les femmes. Derrière l’instrumentalisation de discours féministes à des fins racistes et xénophobes, le RN conserve une vision rétrograde et conservatrice des femmes, les réduisant avant tout à des rôles d’épouses et de mères. À l’Assemblée nationale ou au Parlement européen, ses députées n’ont pas voté les textes en faveur de l’égalité femmes-hommes, contre les violences faites aux femmes et pour un meilleur accès à l’avortement et à la contraception.

Retraitées
Les retraitées comme les actifsves, après la sidération suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, réaffirment leur opposition à l’extrême droite et ses idées ainsi qu’à la politique libérale qui en a été le terreau.
Depuis des mois les retraitées comme l’ensemble de la population sont confrontées au refus du gouvernement Attal/Macron de satisfaire leurs revendications. Iels dénoncent la volonté du gouvernement de présenter les retraitées comme des nanties. Iels soutiennent l’alternative politique que représente le Nouveau Front Populaire car iels se reconnaissent dans nombre des propositions de son programme. Iels continueront à se mobiliser sur la base de la plate-forme revendicative du G9 (communiqué du 17 juin 2024) notamment pour la défense du pouvoir d’achat et des services publics, l’accès aux soins dans le cadre du 100 % Sécu, et pour une vraie reconnaissance de leur place dans la société, qui passera aussi par des mesures fortes de recrutement et de formation des personnels concernant le secteur des EHPAD et du maintien à domicile.

Action
Dans la période de grande tension politique et sociale dans laquelle nous nous trouvons, les organisations syndicales doivent se préparer à tous les scénarios possibles à l’issue de ces élections. En cas de victoire du RN (majorité absolue ou relative), il sera indispensable de préparer un plan d’action permettant d’organiser le mouvement social et de mettre en échec les contre-réformes de ce gouvernement. En cas de gouvernement dominé par Renaissance, il faudra continuer les luttes déjà entamées contre les politiques macronistes. Enfin, si c’est le Nouveau Front Populaire qui l’emporte, ce dernier aura besoin d’un mouvement social puissant, permettant de mettre en échec les actions de l’extrême-droite, de la bourgeoisie et du patronat, qui ne manqueront pas d’essayer de le faire échouer. Les organisations syndicales auront aussi pour responsabilité de pousser ce gouvernement à mettre en œuvre leurs mandats et à ne pas trahir ses soutiens, quitte à initier une lutte d’ampleur pour y parvenir ! Elles se donnent pour objectif de dépasser ce programme pour toujours plus de progrès social en faveur du prolétariat.

Le SNES fait campagne jusqu’au 1er tour pour le programme du Nouveau Front Populaire et pour les candidates qui le portent. Il autorise les militantes du syndicat à participer à des réunions publiques ou des meetings en se présentant comme syndicaliste dans l’éducation publique. Il mène une campagne médiatique par ses comptes réseaux sociaux. Dès le lendemain du 1er tour, le SNES réunit ses instances pour définir les messages à transmettre à la profession avant le second tour, dans le but de battre le RN et de faire triompher ses mandats. Le SNES-FSU soutient et appelle à rejoindre les luttes qui auront lieu cet été telles que "Stop méga-bassines" du 16 au 21 juillet 2024 et les actions qui pourront avoir lieu lors des Jeux Olympiques. A l’issue du second tour, le SNES-FSU, au sein de la FSU, prépare un plan d’action pour la rentrée, quelle que soit la majorité en place. Il appelle à la grève reconductible à partir du lundi 2 septembre 2024.

Le SNES-FSU appelle à la marche des fiertés organisée le samedi 29 juin 2024, y est présent et diffuse du matériel spécifique.

Vote : Pour 33 Contre 1 Abstention 0 NPPV 0

Motion CAA de Créteil Kanaky.

Le gouvernement français porte une lourde responsabilité dans la remise en cause des accords de Nouméa et dans les violences qui se déroulent depuis le début de l’année 2024 en Kanaky. Le SNES-FSU dénonce la répression qui s’abat sur le mouvement indépendantiste kanak, alors que le reste de la société a le regard tourné vers les élections législatives. L’apaisement en Kanaky ne pourra venir que de la prise en compte des voix kanakes et la reprise du processus de décolonisation, en aucune façon d’une répression coloniale. En particulier, le transfert de sept militant-es kanak-es à plus de 16 000 km de la Kanaky, dont Christian Tein, responsable de la CCAT et de l’Union Calédonienne, placé en détention provisoire à Mulhouse, est une provocation et les privent de leurs droits les plus élémentaires.

Vote : Pour 34 Contre 0 Abstention 0 NPPV 0