20 mars 2023

militer

Motion CAA SNES-FSU Créteil du 20 mars 2023.

Le SNES-FSU Créteil a réuni sa Commission administrative académique (CAA) le lundi 20 mars 2023. Elle a adopté la motion ci-dessous.

La période qui vient de s’écouler a été marquée par un mouvement social de grande ampleur contre la réforme des retraites, dans lequel la profession s’est fortement investie. Huit dates de mobilisation ont été proposées par l’intersyndicale aux salariées et la grève a été majoritaire à Créteil. Les manifestations ont été massives, autant à Paris qu’en Seine-et-Marne, elles ont été de grande ampleur à Meaux, Melun, Torcy, Chelles... Les collègues et les S1 nous ont fait part de la détermination des collègues à se mobiliser, de la grande colère qui existe dans le pays, et de l’importance de l’unité de l’intersyndicale qui a prévalu depuis le début du mouvement mais dont les décisions n’ont pas toujours été comprises.

Quelle que soit l’issue du mouvement, il nous faudra l’analyser. Nous ne pouvons tout d’abord que faire le constat de la grave crise politique que traverse notre pays. Alors que toutes les organisations syndicales sont unies, soutenues par un mouvement social puissant et durable et que toutes les enquêtes d’opinion montrent que la population les soutient majoritairement, le pouvoir s’entête dans une posture autoritaire et fait le choix de passer en force. Certes, l’intersyndicale est parvenue à conserver l’unité mais elle n’a pour le moment pas réussi à l’emporter. En particulier, elle a hésité à plusieurs reprises à durcir le mouvement : appel à une date le 31 janvier après une grande réussite le 19 janvier, refus d’appeler à la reconduction alors qu’elle voulait mettre la France à l’arrêt le 7 mars, appel le 23 mars après le 49.3 pour préserver un bac que la FSU a pourtant fortement combattu... Cette situation est sans doute la conséquence des mandats de la CFDT et des autres syndicats dit réformistes, qui certes ont été présents dans les grèves et les manifestations, mais n’ont pas souhaité aller plus loin. Cette situation a pu gêner nos collègues les plus engagés dans les luttes et cela doit nous interroger.

Le gouvernement s’entête sur le pacte enseignant qu’il présente toujours comme une revalorisation, ce que nous contestons. Le ministère propose des évolutions qui vont encore davantage dégrader les conditions de travail des personnels, par de nombreuses tâches s’ajoutant à nos missions déjà lourdes. Elles ne sont absolument pas compensées par des augmentations de salaires. La FSU a fait le choix de quitter les discussions sur la partie Pacte, ce qui est une bonne chose, mais elle continue à discuter sur la partie socle qui ne repose que sur une revalorisation indemnitaire, à l’opposé de nos mandats : ces deux éléments ne sont que les deux faces d’une même pièce. Cette situation contradictoire met en difficulté les militantes qui doivent affronter les questions de nos collègues sur le terrain.

De même, la réforme du collège se poursuit malgré les oppositions et suscite de grandes inquiétudes, particulièrement chez nos collègues de technologie. Il est clairement difficile d’organiser des mobilisations en ce moment dans les collèges du fait du mouvement pour défendre les retraites. Cependant, le SNES-FSU diffuse toutes les informations dont il dispose à la profession. Il peut utiliser le colloque du 30 mars pour en faire un moment important de communication sur ce sujet et préparer les luttes à venir.

Collège
Depuis bientôt un an et le début de la campagne présidentielle 2022, le gouvernement a décidé de jouer au chamboule-tout avec le collège et les annonces, principalement médiatiques, se succèdent à un rythme effréné : autonomie des établissements accrue, primarisation de la classe de 6e, contrôle des pratiques, contractualisation, orientation précoce, intrusion des associations… C’est le principe même du collège unique qui est attaqué sur plusieurs fronts.
L’annonce par voie de presse le 12 janvier 2023 de la suppression de la technologie en 6e sans aucun texte réglementaire a une fois de plus installé l’improvisation comme norme de fonctionnement, au moment même où les DHG arrivaient dans les établissements.
Dès lors que les conseils d’administration allaient être réunis, le SNES-FSU Créteil a lancé une consultation auprès de ses adhérentes le 10 février 2023 pour en savoir davantage sur la réalité du terrain. Il en ressort d’une part que si les collègues de technologie ne semblent pas être victimes de carte scolaire cette année, iels devront assurer en règle générale un complément de service, malgré un effort des établissements pour leur octroyer des heures dites d’autonomie. Cela va nécessairement dégrader leurs conditions de travail et renforcer la concurrence entre les disciplines. Des projets ou dédoublements vont disparaître afin d’éviter les compléments de service des professeures de technologie qui se sentent ainsi responsables des dégradations des conditions de travail de leurs collègues en plus de la dégradation de leurs propres situations.
A la rentrée 2023, ce seront bel et bien les contractuelles non encore CDIsées qui seront les autres grandes victimes de cette « mort programmée » de la technologie puisque leurs contrats ne seront pas renouvelés. Quelles sont les mesures de préventions mises en place pour limiter les RPS pour ces personnels ? Les FS-SSCT risquent de constater une explosion des RPS en lien direct avec de telles mesures qui détruisent le service public d’Éducation. Le SNES-FSU mandate le secteur juridique national afin de produire une note en direction des collègues afin de rappeler le cadre dans lequel les professeures de technologie peuvent dispenser les heures de soutien mathématiques et qu’iels ne peuvent y être tenues.
D’autre part, l’heure dite de « soutien » en mathématiques et en français, pilotée par les résultats des évaluations de 6e, s’annonce comme une véritable « usine à gaz » avec de très probables alignements d’emploi du temps, sans compter l’intervention possible des professeures des écoles. A ce jour, beaucoup d’établissements ont fait le choix de ne pas solliciter les professeures des écoles puisqu’ils savent que les contraintes d’emploi du temps seraient telles qu’elles risqueraient de mettre l’organisation de Devoirs Faits en péril.
Enfin, le caractère obligatoire du dispositif cosmétique « Devoirs Faits » en 6e risque fort d’être le cheval de Troie du Pacte, dont les premiers contours dévoilés entraînent encore plus l’Éducation nationale sur la voie de la « france-télécomisation ».
L’autre grand sujet d’actualité est l’impact de la soi-disant « revalorisation historique » des enseignantes. Au collège, cela se traduira par des interventions en 6e pour les PE et des remplacements de courte durée dans le 2d degré. Pour le reste, il s’agirait de tâches qui existent déjà et qui sont rémunérées par des HSE, des IMP ou des primes spécifiques. Un marché de dupes, en somme, qui consiste à reprendre d’une main ce qui est donné de l’autre et de travailler plus pour gagner plus. A ce jeu, les femmes seraient une fois de plus les grandes perdantes.

Le SNES-FSU continuera à s’opposer fermement au projet de démantèlement du collège unique et à la casse du statut des personnels d’enseignement et d’éducation. Face à un projet présidentiel qui ne règle en rien le problème de la difficulté scolaire et des inégalités, des mesures qui ne portent aucune attention aux conditions de travail des personnels, le SNES-FSU porte une tout autre ambition pour l’École : baisse des effectifs, traitement des difficultés scolaires dans la classe notamment grâce à des moyens fléchés (enseignantes supplémentaires, RASED …), autant de mesures nécessaires pour améliorer l’inclusion. C’est un véritable plan d’urgence qu’il faut pour l’école. Le colloque Collège du 30 mars 2023 permettra de dégager des priorités claires sur tous ces sujets.

Par ailleurs, le SNES-FSU Créteil organisera le 12 mai 2023 un stage sur cette réforme du collège et l’externalisation du service public d’éducation.

Lycée, réforme du lycée, baccalauréat
Le lycée, déjà mis à mal par la réforme mal ficelée qui le mine depuis trois ans, connaît ces derniers jours de nouveaux rebondissements qui confirment le mépris avec lequel élèves, personnels et savoirs sont considérés. Le SNES-FSU rappelle que la présence d’épreuves de spécialités en mars est une aberration pédagogique : programmes inachevés ou survolés, cours supprimés (lors des épreuves, lors des temps de révisions, lors des demi-journées de corrections), élèves livrés à eux-mêmes ensuite jusqu’à la fin de l’année. La préparation d’un grand oral au cadrage superficiel ne constitue pas un enjeu suffisant en fin d’année de terminale et se fait au détriment de la consolidation des acquis des autres disciplines. Le SNES-FSU réclame donc de toute urgence une reconquête du mois de mars et la fin de l’improvisation constante. L’annonce mardi soir 14 mars par le ministre d’un temps scolaire libéré pour les élèves de terminale 3 jours plus tard en est le dernier exemple. Cette disposition ne pouvait-elle être anticipée ?

Le projet d’une généralisation du SNU qui s’organise actuellement au ministère est d’autre part une nouvelle menace pour nos élèves et nos métiers. Le SNES-FSU exige le retrait du SNU, il informe la profession de sa mise en œuvre.

Sur le plan académique, la présentation des DHG, toujours envisagée « a minima » au mois de février, va dans le même sens et contraint les équipes éducatives à définir leur grille de rentrée 2023 au dernier moment. Cette gestion n’est ni saine, ni sereine.

Le SNES-FSU se félicite que le ministère ait reconnu légitime sa demande de demi-journées libérées pour la correction des épreuves de spécialités malgré les réserves exprimées sur le calendrier des examens mais constate qu’il y a encore beaucoup à faire pour humaniser les dispositifs de correction et accélérer les processus de paiement des missions de correction.

Dans un contexte chaque semaine plus chaotique, le SNES-FSU porte une revendication de bon sens pour l’EAF : l’allègement du nombre de textes à présenter à l’oral pour qu’un travail réel d’approfondissement soit mené avec les élèves et que l’on renonce à l’esprit « zapping ». La charge conséquente de travail des professeures de lettres doit être mieux considérée. Enfin le SNES-FSU dénonce également la surcharge de travail qui touche les enseignantes de physique-chimie et de SVT contraintes d’évaluer en même temps les ECE et les épreuves de spécialité, inconvénient qui confirme que les épreuves de mars sont décidément ingérables.

Secteur femmes
Durant cette année scolaire, le secteur Femmes du SNES-FSU Créteil a mis en place une permanence téléphonique destinée aux collègues victimes de VSS dans l’académie, afin de les conseiller et de les accompagner dans leurs démarches – en particulier de signalement. Néanmoins, et malgré la création d’une cellule dédiée au suivi et au traitement des signalements de VSS par le rectorat, force est de constater que rien n’est mis en place pour protéger les victimes ni pour sanctionner les agresseurs L’enquête est renvoyée dans le champ des cheffes d’établissement, trop peu formées, obligeant les victimes à répéter des faits qu’elles ont déjà détaillés dans leur saisine de la cellule de veille rectorale et à subir parfois des réactions déplacées de leur hiérarchie. En outre, sans de multiples relances des militantes qui suivent ces dossiers auprès du Rectorat, aucune communication n’est faite aux victimes une fois les signalements effectués. Le SNES-FSU réaffirme la nécessité d’une information claire et transparente, en premier lieu des victimes, sur les procédures engagées.

Se pose également la question de ce qui peut être fait lorsque les signalements de violences restent sans réponse. Le SNES-FSU Créteil continuera à intervenir auprès du rectorat pour demander une réelle prise en charge des collègues victimes mais envisagera également les suites juridiques à donner face à l’inaction du Rectorat.

Le SNES-FSU doit également avancer sur des procédures de suivi et de traitements des signalements de VSS en interne, conformément à ses mandats.

Psy-EN, orientation
CIO, PsyEN et DCIO sont sollicitées pour la troisième fois sur l’opération « printemps de l’orientation » piloté par le MENJS, bien loin du terrain et de la réalité des lycées, des CIO et du métier de PsyEN…

C’est en réalité un prétexte pour permettre aux associations et organismes avec lesquels le MENJ a signé des conventions, ceux qui ont été labellisés par la Région d’organiser des interventions dans les établissements. Pour le moment, cela donne lieu à des séquences d’intervention en visioconférence, mais localement des actions peuvent être organisées sur site. Le SNES-FSU n’est pas dupe de ce qui se joue : l’externalisation voire la privatisation de l’orientation. C’est sur ce modèle que s’appuie la découverte des métiers dans le projet Macron de demi-journée avenir au collège. Il s’agit d’informer les élèves sur les « bons métiers », notamment ceux qui ont besoin de main d’œuvre. Les enseignantes qui entreront dans le pacte devraient donc travailler avec ces organismes.

Les ressources humaines en CIO sont toujours en situation tendue : manque de personnels administratifs, manque de PsyEN et manque de DCIO, en particulier dans le 93. Les services sont dégradés et mis en situation de ne pas pouvoir leurs missions auprès du public, des collèges et lycées. Les PsyEN travaillant dans les collèges REP et REP+ ont vu leurs indemnités REP suspendues sans aucune information ni explication. Pour l’heure, suite à la publication du décret de décembre 2022, les PsyEN sortiraient d’une perception de l’indemnité forfaitaire à une perception de l’indemnité « subordonnée à l’exercice effectif des fonctions dans un établissement REP ou REP+ ». La lecture du MEN est en attente mais pourrait donner lieu à une baisse des indemnités pour le plus grand nombre.

Les PsyEN et DCIO du SNES-FSU appelleront à la mobilisation pour obtenir des moyens et des revalorisations pour les CIO, collèges, lycée, et services publics, et contre les réformes délétères qui les menacent.

Entrée dans le métier
Le rectorat de Créteil persiste dans son incompétence et son manque de communication à la fois avec les personnels et les organisations syndicales. Les stagiaires, qui avaient subi les fourches caudines d’une année d’étudiante contractuelle alternante, bénéficiaient par erreur de 150 points jusqu’à la fin de l’affichage du barème. Erreur corrigée quelques jours plus tard, sans qu’iels puissent bénéficier de la « bonification stagiaire » malgré leurs demandes et celles du SNES-FSU Créteil. Les AED pré-pro en M1, de leur côté, subissent elles et eux aussi les foudres de l’incompétence : pour peu qu’iels étudient dans une autre académie francilienne, iels n’ont pas été destinataires de la campagne de recrutement en M2. Après de multiples interpellations, une vague « campagne spécifique » devrait leur être dédiée, sans certitude qu’iels puissent poursuivre leurs études dans l’académie de leur choix tout en ayant un contrat à Créteil : quel mépris pour ces aspirantes professeures !

Le Conseil Supérieur des Programmes, répondant à une commande ministérielle, propose plusieurs scénarios pour réformer (encore !) la formation initiale et les concours. Si l’un des 7 scénarios propose la continuité avec l’existant, un autre suggère de revenir à la situation antérieure à la réforme Blanquer. Un autre scénario pousse, quant à lui, l’idée d’une suppression pure et simple des concours de recrutement, les lauréates d’un master MEEF seraient alors automatiquement inscrites, pour cinq ans, sur une liste d’aptitude. Charge à elles et eux de postuler ensuite lorsqu’un poste se libérerait dans un établissement scolaire, le recrutement se ferait alors localement par le chef d’établissement (entouré d’au moins une IA-IPR et d’enseignantes de la discipline) et la titularisation pourrait être prononcée, par le recteur, après une année d’exercice.

Mettre à plat la réforme de la formation initiale et des concours est urgent mais la méthode n’est pas la bonne : le SNES-FSU exige que le ministère concerte les organisations syndicales pour revaloriser la profession sans contreparties et attirer de nouveau des candidates aux concours en mettant en place une entrée progressive dans le métier et le pré-recrutement dès la L2 sous statut d’élève-fonctionnaire.

Retraitées
Les retraitées du SNES-FSU de l’académie de Créteil sont extrêmement présentes dans la mobilisation contre le projet de réforme des retraites voulu par le gouvernement. Dans toute l’académie, iels ont participé aux manifestations, rassemblements, défilés, retraites aux flambeaux et se sont déplacées en nombre à Paris, grâce en particulier à la mise en place de bus par les organisations syndicales.
Iels participent à la caisse de grève du SNES-FSU Créteil, se sentent solidaires des actifves, et dénoncent ce projet régressif qui va dégrader les conditions de départ en retraite de leurs enfants et petits-enfants, alors que d’autres moyens existent pour soutenir notre régime par répartition.
Cependant, iels n’oublient pas les autres sujets de mécontentement contre lesquels iels se battent depuis des mois : le pouvoir d’achat grandement impacté par une inflation galopante, en particulier en ce qui concerne l’alimentaire et l’énergie, la dégradation des services publics (transports, courrier, Éducation nationale...) et les extrêmes difficultés dans lesquelles se trouve notre système de santé. Dans ce cadre, iels se sont rassemblées le lundi 20 mars à 12h près de l’Assemblée nationale pour interpeller et rencontrer les députées.
C’est pourquoi iels soutiennent l’initiative de Convergences Services Publics qui organise un grand rassemblement les 11,12 et 13 mai à Lure (Haute-Saône).

Action
La FSU continue à s’investir pleinement dans toutes les actions décidées par l’intersyndicale interprofessionnelle. Elle appelle à reconduire les actions de grève entre les dates de mobilisation et soutient toutes les grévistes. Elle dénonce les réquisitions des personnels qui sont contraints à reprendre le travail sous escorte policière. Elle s’investit dans les assemblées générales et les actions locales interprofessionnelles qui font vivre la lutte entre les dates nationales. Elle continue à exiger le retrait de cette loi et met en avant ses mandats, en particulier la retraite à taux plein dès 60 ans, avec 37,5 annuités de cotisation. Elle insiste particulièrement, dans sa communication, sur l’impact qu’aura cette réforme sur les femmes dans la fonction publique, et particulièrement dans l’éducation où l’entrée tardive dans le métier implique une retraite à taux plein vers 67 ou 68 ans du fait de la réforme Touraine et de la non-prise en compte des années d’étude.

Le SNES-FSU appelle à la grève sur les épreuves du baccalauréat. Il dépose des préavis de grève pour la période de correction des copies des épreuves de spécialité et prépare les éléments d’informations juridiques pour que nos collègues soient informés des éventuelles conséquences de leur décision de ne pas corriger leurs copies.

Le SNES-FSU demande à la FSU de quitter les discussions sur la partie socle du pacte enseignant.

Le SNES-FSU continue de diffuser, par les mails, ses sites et les réseaux sociaux, les éléments d’information dont il dispose sur la réforme des collèges, le SNU et le pacte enseignant. Il doit rendre visible les questions éducations dans le mouvement de lutte contre la réforme des retraites car elles relèvent de la même logique ultra-libérale visant à casser notre système social et le service public d’éducation.

Le SNES-FSU dénonce la répression qui touche les personnes mobilisées. À Nantes, Paris ou encore Bordeaux nous assistons à des violences inouïes sur des manifestant-es dont plusieurs centaines sont mis-es en garde à vue arbitrairement. Des femmes ont été traînées par les cheveux sur plusieurs mètres et certaines ont subi des agressions sexuelles lors de palpations. Au soir du 18 mars, à Paris, nous avons vu les mêmes scènes honteuses, celles de jeunes, comme à Mantes-la-Jolie en décembre 2018, mis-es à genoux la tête contre le mur et menotté-es après avoir été cueilli-es au hasard : des scènes dignes d’une police aux mains d’un pouvoir fasciste cherchant à contrôler par la force la colère légitime d’un peuple. Les pratiques de la BRAV-M, brigade dont nous demandons la dissolution, nous rappellent les pires actes des voltigeurs en roue libre se déchaînant tout en étant hors du contrôle de leur hiérarchie. Une immense majorité des gardé-es-à-vue sont relâché-es sans qu’aucune infraction ne leur soit reprochée. La FSU appelle le gouvernement, s’il ne veut pas en arriver à un drame, à tenir sa police chaque jour que les manifestant-es s’exprimeront dans la rue pour manifester contre cette réforme injuste et devenue intenable.

Le SNES-FSU doit organiser, en lien avec le SNASUB-FSU, des actions dans les conseils d’administration pour refuser les conventions-cadres, sur la loi 3DS mettant en place une double-tutelle fonctionnelle pour les gestionnaires.

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