Interroge ? par le SNES sur la mise en place chaotique du livret de compe ?tences, M. Chatel a re ?pondu : "il n’y a pas d’urgence, on a toute l’anne ?e pour le remplir". Si cette re ?ponse ne re ?gle rien sur le fond, elle a le me ?rite de laisser le temps a ? la profession de se faire une opinion sur ce livret et le socle commun qu’il tente d’imposer. Il y a donc urgence a ? ne rien faire et a ? ne pas ce ?der a ? d’e ?ventuelles pressions de chefs d’e ?tablissement ou d’IPR qui viseraient a ? contraindre les colle ?gues a ? remplir le livret de ?s le premier trimestre.

ON NE REMPLIT RIEN et on discute afin de de ?cider d’une position majoritaire. Pour nourrir cette re ?flexion, les militants du SNES Cre ?teil se tiennent pre ?ts a ? venir de ?battre avec les colle ?gues en heure d’information syndicale.

En effet, ces discussions sont ne ?cessaires. D ?un point de vue strictement pe ?dagogique, on peut de ?ja ? voir que le livret de compe ?tences multiplie les incohe ?rences et ne fera qu ?alourdir notre charge de travail. Mais au-dela ?, et de fac ?on plus pre ?occupante, le livret de compe ?tences s ?inscrit dans un projet global de transformation radicale de notre me ?tier et nos pratiques pe ?dagogiques ; il est l ?un des moyens de cre ?er un « nouveau colle ?ge ». Parce que ce nouveau colle ?ge re ?duit l ?e ?cole a ? un utilitarisme de ?fini dans son sens le plus e ?troit ou ? seule compte l ?employabilite ? future de nos e ?le ?ves, il faut nous y opposer.

A. Bercher, A. Boyer, E. Clair, C. Dirson, J.M. Harvier, E et C. Galey, J. Schnapp, V. Sultande