28 janvier 2016

les personnels

Vérification de Barème de Mutation Inter-Académique

Déclaration liminaire des élus du SNES-FSU

En préambule, rappelons brièvement que les points soulevés par nos collègues enseignants hier gardent toute leur pertinence pour les CPE. Les conséquences de l ?extinction du dispositif APV, le poids toujours croissant des bonifications familiales que nous dénoncions déjà l ?année dernière et qui, avec le plafonnement des v ?ux préférentiels, deviennent les seules bonifications déterminantes, l ?étrange fossé tellurique qui, quelque part entre Tremblay et Mitry, justifient des bonifications à trois chiffres, nous n ?y reviendrons pas. La superposition de deux dispositifs liés à l ?éducation prioritaire, compliqués encore par les multiples exceptions ont été encore plus néfastes pour nous considérant les conditions qui nous ont été imposées et sur lesquelles nous reviendrons.
Nous ne referons pas, faute de temps accordé à la préparation, la liste des académies où les collègues peuvent encore espérer se rendre sans y avoir auparavant un conjoint. Si l ?année dernière, la survalorisation des bonifications familiales n ?a pas entraîné un verrouillage du mouvement pour les autres, c ?est uniquement parce que les ouvertures de poste liées à l ?arrivée bienvenue de deux promotions de stagiaires simultanées a conduit à une baisse sensible des barres. C ?est une leçon que nous souhaiterions voir retenue : un mouvement harmonieux est possible, avec des créations de postes suffisantes. Sur cela aussi nous reviendrons.
Il nous faut maintenant revenir sur les conditions de préparation qui ont été les nôtres et qui relèvent de deux ordres : ce qui est involontaire et ce qui l ?est.
Concernant les difficultés, nous ne mettons absolument pas en cause la bonne volonté des personnels du rectorat. Avoir les documents avec du retard et en plusieurs fois fut un problème, des incompréhensions subsistent, que nous éclaircirons en séance, mais nous voyons aussi combien vous vous êtes attachés à répondre à nos demandes de l ?année précédente, sur les carrières antérieures de non-titulaires en particulier. Cela nous a fait gagner du temps et nous en fera gagner en séance. Nous vous en remercions.
Non, ce que nous jugeons inadmissible est le choix raisonné, politique, de nous mettre en difficulté en nous contraignant à une préparation tronquée. Ce choix, la représentante du recteur nous l ?a justifié mardi par le souci de nous maintenir devant nos élèves. La bienveillance qui est la nôtre, le souci de rester constructif nous conduit à considérer ce qui, dans ces propos, peut insulter notre professionnalisme, notre éthique, notre honnêteté et le jugement de ceux qui nous ont élus, toutes organisations confondues, comme une erreur de formulation. Nous prouvons chaque jour, chaque heure par nos actes le souci que nous avons de nos élèves. Nous souhaitons que nul ici ne le mette plus en doute.
Alors puisque la rectrice, par sa représentante, nous rappelle son souhait que des CPE soient présents devant les élèves, nous nous en félicitons ! Nous formons le v ?u que les prochains CTA actent la création des postes que nous demandons depuis des années (800 nationalement comme première urgence, en attendant un plan pluriannel qui réponde aux besoins). Nous formons le v ?u que les contractuels non ré-embauchés à la rentrée sont tous désormais en poste et que le moindre remplacement soit assuré ! Nous devinons que nous serons dès lors remplacés pendant qu ?on nous convoque ces jours prochains pour tenter de nous convaincre des bien-fondés d ?une réforme des collèges qui perd peu à peu ses alibis et contre laquelle nous serons en grève, ce mardi 26 janvier ! Non ? Se pourrait-il que ce souci ne soit que comptable ? Si c ?est le cas comptons ensemble !
Considérez l ?éventualité qu ?un commissaire paritaire CPE, au contraire des collègues encensés par certains chefs d ?établissement, « compte son temps ». Vous découvririez qu ?en huit années, à chaque heure d ?absence qui lui a été accordé par vos convocations, il a finalement effectué 1h50 de présence dans son établissement au-delà de ses obligations de services. Vous comprendrez alors qu ?il n ?y a pas la moindre économie, si minime soit-elle, à faire sur le dos des représentants syndicaux, démocratiquement élus.

Alors puisque le mois de janvier n ?est pas clos et qu ?il est encore temps de reprendre nos échanges sur d ?autres bases, permettez-nous de vous présenter nos meilleurs v ?ux pour 2016. Nous aurions pu vous souhaiter que la Force soit avec vous mais, au vu de l ?étroit partenariat développé entre le Ministère et Disney, nous craindrions de passer pour plagiaire.