6 juin 2016

actu des établissements

Loi Travail, réforme du collège : mêmes objectifs, mêmes combats

Le 14 Juin le SNES appelle tous les personnels à se mettre en grève et à venir à Paris participer à la grande manifestation nationale contre la loi travail : départ à 13h de la place d’Italie direction les Invalides.
Par ailleurs, la FSU 77 organise des AG de ville, au nord du département, lundi 13 juin à 18h à Meaux, salle du RIA, cité administrative ; au sud du département à Varennes, salle des mariages à 17h ; la FSU de de Melun FSU à 18h.
Des départs en cars seront organisés par la FSU avec Solidaires au sud, suivant l’axe Nemours/Fontainebleau/Melun. Au nord, un car FSU/CGT partira de Meaux. Inscriptions sur le site de la fsu77

Le code du travail, fruit d’un siècle de luttes sociales est le rempart protecteur pour toutes les personnes qui travaillent, comme notre statut est le rempart qui protège notre métier et le service public d’ ?ducation.

Dans l ??ducation nationale aussi on s’emploie à flexibiliser et à accroître le temps de travail salarié au gré de décisions arrêtées localement, par les hiérarchies intermédiaires, dans le cadre de l’autonomie des établissements.

Les diverses réformes - notamment celle du collège - tendent à opérer le même renversement que celui qui est à l ??uvre dans le projet de casse du code du Travail : inverser la hiérarchie des normes, faire prévaloir les petits arrangements locaux sur le droit national.

Cette réforme contourne les statuts nationaux des enseignants, les réduisent, vident de son sens notre métier, amputent les enseignements disciplinaires.

Les savoirs garantis par les apprentissages disciplinaires sont vidés de leur substance par des EPI incertains, folkloriques, là où il faudrait enrichir les projets, multiplier et varier les approches pédagogiques.

Tout ce que nous avons construit pour réduire la fracture sociale et culturelle est jeté à la poubelle sans bilan pour nous imposer un formatage qui tue notre réflexion et notre travail d’équipe. Notre expertise professionnelle est menacée.

Notre métier est dévalorisé, sous payé. Si nos heures de travail se multiplient, nos salaires perdent du pouvoir d’ achat chaque année, cette année : + 0,6 %. Nous finissons par croire que rien n’est possible et acceptons d’ être parmi les moins bien payés d’Europe, alors qu’en Allemagne 4,5 % d’augmentation ont été obtenus.

Le service public est lentement mais sûrement détruit par la dégradation des conditions de travail des enseignants et des élèves au profit d’un enseignement "low cost". L’autonomie des établissements conduit à une « loi » des petits chefs. Le caractère national des diplômes est abandonné au profit d’une évaluation subjective.