24 janvier 2014

les personnels

Discussions sur le Métier de CPE, conditions de mutation, les CPE du SNES interpellent la Rectrice

Nous échangeons des v ?ux de santé et de prospérité en ce mois de janvier tout en sachant que nous sommes la catégorie la plus exposée au stress professionnel (selon plusieurs enquêtes) et que nos salaires stagnent tandis que le coût de la vie s ?envole.

Avec ce groupe de travail sur les barèmes de mouvement inter-académique se poursuivent les opérations commencées la semaine dernière en groupe de travail « priorité-handicap », sur certains point duquel nous reviendrons, par souci de cohérence nationale.

Ces opérations, donc, se déroulent dans un climat d ?attente et de craintes plus encore que d ?espoirs. Nous échangeons des v ?ux de santé et de prospérité en ce mois de janvier tout en sachant que nous sommes la catégorie la plus exposée au stress professionnel (selon plusieurs enquêtes) et que nos salaires stagnent tandis que le coût de la vie s ?envole.

Nos espoirs d ?amélioration, nous pouvons les placer dans les discussions qui se sont ouvertes sur le métier de CPE en ce début d ?année et qui appellent une participation vigilante. Pourtant, l ?organisation même de ces discussions prête à l ?inquiétude, lorsque l ?on voit le métier de CPE rattaché, dans les discussions, à ceux des chefs d ?établissement. Inquiétude confirmée par les éléments que nous vous communiquions en audience, en décembre dernier : le nombre de collègues se voyant imposer des heures supplémentaires, évidemment non rémunérées, dans le cadre d ?emploi du temps imposés, fractionnés et produisant du travail dissimulé, est en explosion depuis deux ans. Les débats actuels sauront-ils protéger les collègues de cela et leur permettre de se consacrer à leur métier et aux élèves ?

Le ministère vient de faire connaître deux fiches dans le cadre de la discussion sur le métier de CPE. La fiche « missions » ne répond pas à la reconnaissance professionnelle de son métier dont la profession a besoin, et est même porteuse de dénaturation. Le métier ne s ?y retrouve pas !

Les élus du SNES demandent à Mme la rectrice, de transmettre à M le ministre, l ?exigence de la catégorie de voir reconnue l ?identité professionnelle des CPE, celle d’un personnel enseignant au rôle spécifique. Ce qui lui donne sens, ce qui constitue le c ?ur du métier, c’est le travail quotidien avec les élèves, leur suivi individuel et collectif au sein des équipes pédagogiques et de l’équipe éducative, appuyé sur l’écoute et la relation d’aide. Au travers des contacts réguliers avec ces derniers et des activités multiples dans lesquelles le CPE peut les guider, il favorise leur acquisition de la maîtrise critique des savoirs et codes sociaux mais aussi des savoirs langagiers, relationnels, de capacités d’organisation de la pensée, d’argumentaire etc ?? Il travaille aussi avec eux le sens de leur scolarité, c’est ainsi qu’il met en ?uvre le bel objectif de la circulaire de 1982 de favoriser la réussite scolaire des élèves et leur épanouissement personnel.
Cette reconnaissance nécessite aussi qu ?un cadrage national clarifie le principe d ?un maximum hebdomadaire de service de 35 heures toutes tâches confondues, ainsi que les modalités de récupération en cas de dépassement.

La fiche carrière est, elle, totalement indigente. Une réelle revalorisation s ?impose incluant la création d ?une agrégation d ?Education et la progression de tous au rythme le plus rapide pour la promotion d ?échelons. L ?accès à un « Grade à Accès Fonctionnel » ne constituant en rien une revalorisation du métier.

Certes, l ?heure n ?est plus, et nous nous en félicitons, aux suppressions de postes. L ?académie de Créteil en reçoit ainsi 9. Mais les besoins dans les établissements restent criants. Preuve en est la mobilisation d ?établissements fortement tels que les collèges Delaune de Bobigny ou Weczerka à Chelles, dont les personnels se sont vus opposer une fin de non-recevoir au motif de manque de moyens. De même pour les besoins en remplacement mal pris en compte par l ?absence de TZR. Nous espérons qu’il s’agira bien de nouvelles implantations qui seront pourvue par des titulaires et non d ?une simple man ?uvre comptable.

Pour certains collègues, les espoirs d ?amélioration passent par le changement, par un nouveau départ ou un retour aux sources dans le cadre d ?une mutation. C ?est là que nous en sommes aujourd ?hui. A étudier l ?évolution de ces dernières années et les documents en notre possession aujourd ?hui (documents à propos desquels nous remercions la DPE pour la clarté et le nombre des corrections faites avant séance ainsi que pour ses rapides réponses à nos interrogations), il nous parait inexact de parler d ?UN mouvement inter-académique, nous sommes en présence de DEUX mouvements distincts.

Apparait d ?abord le mouvement des collègues en rapprochement de conjoints. Qu ?ils aient quatre ans de séparation ou qu ?ils soient stagiaires, avec ou sans enfants, leur barème entre 400 et 2000 leur assure les premières places.

Qu ?on en juge plutôt :
Aix Marseille : les 5 RACJT sont devant 24 autres. Un seul de ces dernier dépasse le plus bas RACJT, avec une bonification médicale et 6 ans d ?APV.
Nice : 4 RACJT devant 18 autres. Un seul dépasse 2 RACJT, devinez quoi ? bonification médicale et 6 ans APV
Montpellier : 5 RACJT devant 38 autres, même 10 ans de demande ou 5 ans d ?APV n ?y changent rien.
Bordeaux : 5 RACJT devant 22 autres. Seuls 2 MUTSIM + 9 ans d ?APV dépassent un STG et 1 an de SEP.
Viennent ensuite, à 98 %, les autres collègues. Ils ont exercé en APV, cinq, huit ou douze ans. Ils réitèrent le même v ?u depuis onze ans parfois, mais ils viennent après. C ?est le CTM qui nous dira s ?ils ont une chance ou pas. Reste que déjà nous pouvons déclarer qu ?avec le barème actuel, pour rejoindre la province, la mutation passe par le couple (à 2% près) !

Vous n ?avez pas à vous offusquer de ce constat, au contraire. Vous aviez assumé cette priorité donnée au rapprochement de conjoints et parallèlement, à une stabilisation des personnels : c ?est fait. Les conjoints partent et les autres restent ?? longtemps. Quand ils voudront partir vraiment, ils n ?auront qu ?à se trouver un conjoint. Peut-être les académies de provinces, prenant exemple sur ce que Créteil met en place pour les nouveaux arrivants, organiseront des services de rencontre ?

Les collègues sont déjà bien conscients de leurs difficultés croissantes. A lire les documents, où les v ?ux sont de plus en plus ciblés, limité à une académie ou sa voisine, on constate bien la progression d ?une autocensure. C ?est pourquoi nous rappelons notre revendication d ?un mouvement national amélioré, moins sujet à conjectures, moins inquiétant pour les collègues, moins susceptible de les conduire à des choix contraints ou malheureux ??
Sur le déroulement pratique de ce GT, nous serons amenés à vous demander des précisions sur les établissements d ?exercice des stagiaires et l ?origine des bonifications pour ex-non-titulaires, ceci n ?apparaissant toujours pas sur les documents.