Si l’évaluation des langues vivantes à l’oral du baccalauréat est une avancée positive, les modalités de cette évaluation à partir de la session 2013 sont parfaitement inacceptables.
La mise en place du CCF (contrôle en cours de formation) en langues vivantes conduit à un alourdissement de la charge de travail des collègues qui sont censés organiser les épreuves de compréhension et d’expression orale « dans le cadre habituel de formation de l’élève » alors que les simples conditions d’équipement technique ne sont souvent pas réunies dans les lycées.
Le volume d’heures d’évaluation orale va considérablement désorganiser le travail avec les élèves dans les classes et les établissements, les privant de nombreuses heures de cours.
Le CCF va inévitablement aboutir à une inégalité de traitement entre élèves.
Elles conduisent les collègues et équipes à mettre en place des solutions locales qui ne sont que des pis-allers.
Il s’agit d’un coin enfoncé dans l’examen terminal, anonyme et national que nous défendons.
Pour ces différentes raisons, le SNES Créteil s’oppose fermement à toute évaluation en CCF. Dans l’immédiat il appelle les équipes de langues vivantes des lycées à :
- signer la pétition en ligne SNES / APLV
- faire voter des motions en CA pour alerter les parents d’élèves sur les dangers de cette forme d’évaluation
- refuser collectivement d’organiser et de faire passer les épreuves en février le temps d’obtenir la mise en place d’une épreuve terminale commune à tous les élèves.
Le SNES Créteil demande que pour la session 2013 la même semaine de juin soit banalisée dans tous les lycées pour que soient organisées les épreuves de compréhension et d’expression orale avec des examinateurs convoqués. Il fera une demande d’audience en ce sens auprès du recteur et appelle le SNES à continuer à tout faire pour que ces épreuves soient cadrées nationalement (voir en PJ la lettre intersyndicale à Vincent Peillon : à afficher en salle des profs).