Malgré une mobilisation importants le 17 septembre (40% de grévistes en collèges), la ministre fait la sourde oreille. Le SNES a proposé à l’intersyndicale une manifestation nationale ouverte aux parents et aux associations de spécialistes, pour l’abandon de la réforme du collège.
A lire ici] un tract à diffuser auprès des familles.
Les informations concrètes sur la mise en ?uvre de la réforme et les changements pédagogiques qui l’accompagnent commencent à circuler. Les futurs décrets sur l’évaluation des élèves au collège sont désormais connus. Le bilan est assassin pour nos conditions de travail et nos disciplines.
Emplois du temps : explosés et trimestriels
On savait que les emplois du temps des enseignants seraient « explosés » à la rentrée prochaine pour permettre la multiplication des « barrettes » nécessaires à la mise en place des EPI. La nécessité de permettre aux élèves de changer d’EPI va mécaniquement entraîner la multiplication des EDT trimestriels ou semestriels. C’est l’annonce d’un très grand bazar dans les établissements et d’une vie personnelle plus compliquée pour les enseignants. Certains chefs d’établissement ont voulu se lancer dans ces EDT trimestriels dés cette rentrée et cela a gréé aussitôt des conflits violents.
Réunions non payées dans l’EDT pour tout le monde
La circulaire n° 2015-106 du 30-6-2015 (d ?application de la réforme) encourage de la même façon les chefs d ?établissement à « s ?employer à dégager des plages horaires libres communes » dans les futurs emplois du temps pour permettre la concertation sans avoir à la payer. Et pendant ce temps notre salaire continue de se déprécier (gel du point d’indice + hausse des cotisations prélevées sur le salaire brut).
Formation : pendant les vacances, le mercredi après midi, le soir.
Dès les vacances de la Toussaint les quelques « élus » désignés « professeur- relais » de la réforme par le chef d’établissement vont recevoir deux jours de formation. Ils devront ensuite former leurs collègues les mercredi après-midi ou après 17h à la mise en place de cette réforme si largement contestée.
Pour protéger l’ensemble des équipes des pressions des chefs d’établissement et éviter à tous de se trouver dans cette très inconfortable situation, le SNES appelle à signer « l’appel collectif à refuser d’être tuteur » (disponible sur notre site).
Le retour du LPC (en pire)
La projet de décret sur l’évaluation vient de nous être communiqué. Il consacre le retour du LPC rebaptisé « livret de la scolarité obligatoire ». A la fin de chaque cycle (fin de 6e et de 3e) il faudra évaluer « chacune des composantes du premier domaine et chacun des autres domaines du socle commun » sur une échelle de 1 à 4. On retrouve les défauts qui avaient provoqué l’abandon de fait du LPC. Pour empêcher que ce livret ne connaisse le même destin, il remplacera les notes dans le contrôle continu pour le brevet.
Disciplines en miettes : un brevet interdisciplinaire !
Pour imposer ce livret bis, les notes de 1 à 4 seront transformées en apport de 10, 20, 30 ou 40 pts pour le brevet. Les évaluations disciplinaires sont donc exclues du contrôle continu au profit d’une nouvelle usine à gaz interdisciplinaire. Les épreuves écrites disciplinaires sont remplacées par deux épreuves notées sur 100. L’une regroupe l’HG, l’EMC et le français. L’autre les maths, la physique, les SVT et la techno. L’histoire des arts est remplacée par une épreuve orale portant sur un des EPI suivi par l’élève.
13h30 - Denfert Rochereau
Les parents et les associations de spécialistes signataires de la pétition
pour l ?abrogation du décret sont invités à s ?y joindre.