11 février 2016

les personnels

CAPA d’avancement d’échelon des CPE

Déclaration liminaire du SNES-FSU

Cette Capa d ?avancement d ?échelon CPE est la première de l ?année 2016. Malgré la bonne volonté des personnels de la DPE, que nous remercions, et les réponses apportées à nos demandes, nous nous sommes de nouveau trouvés en difficulté face, par exemple, à des documents inexploitables. Si vous nous assurez, et nous voulons le croire, qu ?il n ?y a là nulle volonté de rendre notre travail plus difficile, il n ?empêche que nous appréhendons dans ces conditions les opérations, plus complexes, des mois à venir.
Cette Capa est surtout, pour les élus SNES-FSU l ?occasion de rappeler que nous sommes très loin de la nécessaire revalorisation de nos carrières. Seuls les collègues promus bénéficieront d ?une augmentation de salaire et seront donc épargné par la baisse de leur pouvoir d ?achat. La rigueur salariale imposée par le gel du point d ?indice depuis 2010 et la baisse continue du pouvoir d ?achat qui en découle sont devenues totalement inacceptables pour nos collègues.
Nous ne pouvons pas nous satisfaire du seul alignement de l ?ISS des CPE sur l ?ISOE comme solde de tout compte. Comme l ?an passé et à peu près au même moment, nous avons appelé nos collègues à la grève. On serait tenté de dire : les mêmes causes entraînant les mêmes effets, le 26 janvier 2016 a répondu avec plus d’ampleur encore au 3 février 2015. Ce gel, depuis plus de cinq ans, pèse très lourdement dans la dégradation de la situation de tous les fonctionnaires de sorte que le Glissement-Vieillissement-Technicité, autant dire la carrière des agents, est devenu le seul « amortisseur  » social. Nous avons certes enregistré que des perspectives s ?ouvrent dans le cadre de ce qu ?il est convenu d ?appeler PPCR, perspectives pouvant mettre fin à vingt années d ?immobilisme sur les carrières alors que, dans le même temps, le niveau de recrutement s ?élevait, étant porté au master.
Mais, qu ?on ne s ?y trompe pas, le SNES et la FSU entendent bien mener de front les deux combats : revalorisation de la valeur du point d ?indice ET amélioration des carrières dans le cadre d’un éventuel accord PPCR. Nous redisons qu ?il y a tout lieu de déconnecter enfin l ?avancement de l ?évaluation et de mettre en place un avancement à rythme unique, comme c ?est le cas dans de nombreux corps de catégorie A de la Fonction publique. Si le cadre est bien une carrière en trois grades dont deux seraient parcourus par tout agent, nous n ?accepterons pas que, comme le laisse craindre la nouvelle rédaction de l ?article 57 de la loi 84-16, ce qui peut constituer un progrès soit obéré par le maintien d ?une différenciation dans l ?avancement d ?échelon en classe normale.
De ce fait nous exigeons :
 ?? La revalorisation salariale par l ?augmentation du point d ?indice de la Fonction publique.
 ?? Une grille salariale qui reconnaisse les qualifications de nos professions.
 ?? L ?accélération des carrières par un avancement unique au grand choix et l ?accès pour tous au dernier échelon de la hors classe durant sa carrière.

Enfin, nous ne considérons pas qu’un GRAF ou toute autre modalité dont l’objectif serait de mettre le mérite comme unique modalité d’avancement soit une réponse à ces revendications.
Ces revendications convergentes n ?occultent en rien celles que nous portons, avec constance, sur les conditions de travail : 1 CPE pour 250 élèves. Les besoins se chiffrent dans l ?immédiat en centaine de CPE, en milliers dès lors qu ?un plan pluriannuel de recrutement serait mis en place. Il est évident que le compte n ?y est pas en 2016, malgré les espoirs suscités ces deux dernières années.