À l’issue de l’assemblée générale qui s’est tenue le 1er septembre 2017 au lycée Jean Zay d’Aulnay-sous-Bois, la majorité a voté la grève (51 pour sur 53 présents) pour le mercredi 6 septembre. Les motifs sont nombreux : postes non pourvus pour les agents, salles pas encore utilisables, modification des horaires de travail et de services.
Les personnels du lycée Jean Zay, réunis en assemblée générale le 1er septembre 2017, constatent une série de dysfonctionnements :
Personnels non remplacés :
Sur la totalité des 19 agents que compte l’établissement (service général, maintenance, accueil, cuisine), 6 personnels, malades, mutés ou ayant pris leur retraite, ne sont pas remplacés. Ces non-remplacements affectent l’ensemble de la communauté scolaire : agents bien sûr, soumis à une charge de travail très alourdie et à des cadences infernales, autres personnels et élèves, directement affectés par l’absence de réalisation des missions des agents (entretien, cantine, accueil, reprographie etc).
Sur les 4 personnels techniques de laboratoire, 2 sont absents.
Travaux :
Les travaux de restructuration des salles de sciences, prévus pour permettre la montée des effectifs, ne sont pas achevés,
L’aménagement des salles n’est pas terminé, une grande partie du matériel est encore entassée dans d’autres espaces (salles, couloirs), les équipements informatiques n’ont pas été installés, les salles voisines des salles ayant fait l’objet de travaux ont été affectées (faux plafonds qui tombent, néons en vrac etc) et ne sont pas complètement opérationnelles. L’an dernier, les représentants des enseignants ont pourtant insisté lors de plusieurs CA sur la nécessité d’une planification des travaux, sans obtenir de réponse.
Matériel informatique
Les équipements informatiques de 4 salles du bâtiment C doivent être renouvelés (C102, C103, C104, C109). Les ordinateurs destinés à une des salles sont arrivés mais ne sont pas encore utilisables, tandis que ceux des autres sont en instance de livraison pour la semaine prochaine. Aucun moyen supplémentaire, aucune disposition particulière n’ont été prévus pour permettre l’installation de ce nouveau parc informatique et pour faire face à cette charge de travail exceptionnelle.
Organisation du travail :
La pause méridienne a été réduite pour de nombreux collègues à 25 minutes seulement, sans qu’on sache encore ce qu’il en est pour les élèves. De même, les cours le mercredi après-midi se généralisent, sans que cela soit sur la base du volontariat. Ces deux points constituent une modification importante des conditions de travail, effectuée sans aucune concertation par le chef d’établissement.
Les dispositions prises l’an dernier et actées dans un cadre officiel (vote au CA ou conseil d’enseignement) ne sont pas respectées : En allemand, un bmp de 6 h a été supprimé ; en philosophie en TSTMG, les heures de dédoublement promises n’ont été toutes attribuées.
Le planning de l’année, demandé pour la pré-rentrée dans la motion votée le 3/07/17 et présentée au CA du 4/07/17 et qui devait présenter, au moins à titre de proposition, les dates des épreuves d’examen, du bac blanc, des TPE, des oraux de la CEP-IEP, des échéances administratives, des instances, des conseils de classe et des réunions avec les parents, n’a pas été communiqué. Aucun calendrier de l’année n’a été communiqué, seul un semainier vierge a été délivré.
Faute que la montée des effectifs ait été suffisamment anticipée par la Région et par l’Etat, le lycée fonctionne à plein régime du lundi matin 8h au vendredi 18h, rendant impossible la souplesse nécessaire à la vie de l’établissement (organisation de groupes de soutien, de remédiation, déplacements éventuels ou remplacement de cours)
Ces dysfonctionnements empêchent que les élèves soient accueillis dans des conditions acceptables : il n’est pas possible d’accueillir des élèves dans un établissement dont la cantine ne peut pas fonctionner, dont le ménage ne peut être fait, dont les conditions de sécurité, d’hygiène, de propreté, ne sont pas assurées.
Il est hors de question que les personnels, agents, techniciens de laboratoire, enseignants, voient leurs conditions de travail se dégrader.
La responsabilité de cette situation incombe :
A la Région Ile de France, compétente pour les affectations et le recrutement des agents dans les lycées, qui fait des économies sur le dos des élèves de Seine-Saint-Denis, en ne remplaçant pas les départs, en ne recrutant plus les contractuels nécessaires en septembre comme c’était le cas précédemment, et qui, faute d’avoir anticipé la montée des effectifs, surpeuple les établissements actuels sans jamais procéder à des recrutements.
Au Ministère de l’Education nationale et à ses services déconcentrés, globalement responsables de la continuité des enseignements, des conditions de travail des enseignants et d’études des élèves, et et qui ne leur assurent pas des conditions décentes
A la direction de l’établissement, dont les choix sont faits sans concertation ni anticipation.
En l’état, et comme cela avait été indiqué dès le mois de juillet 2017, les personnels enseignants, réunis en AG ce jour, indiquent qu’ils n’assureront pas la rentrée scolaire et se mettront en grève à compter de mercredi 6 septembre, jour de début des cours, contre ces conditions de travail et d’études inacceptables. Nous poursuivrons la mobilisation jusqu’à ce que les conditions matérielles, humaines et d’organisation permettant d’assurer décemment les missions pédagogiques qui sont les nôtres soient réunies. Nous serons particulièrement attentifs à ce que cette mobilisation n’occasionne pas de pression supplémentaire sur les personnels territoriaux.
Motion votée à la majorité des présents, et soutenue par les sections et organisations syndicales CGT, SNES, Sud