27 avril 2009

actu des établissements

Communiqué de presse / Droit de réponse du lycée Alfred Nobel de Clichy-sous-Bois

Communiqué de presse / Droit de réponse

Les sections syndicales SNES-SNETAA-SGENCFDT-CGT du lycée Alfred Nobel de Clichy-sous-Bois souhaitent réagir à la diffusion, le vendredi 3 avril, de micro reportages sur France 2 et TF1, au ton triomphaliste, quant à la sécurité désormais assurée dans l’établissement.

Que disent ces reportages ? En bref, que la mise en place d ?un dispositif de sécurité, à la suite de la mort d ?un jeune, poignardé devant l ?établissement, est une bonne chose puisque depuis, on dénombre ? tenons-nous bien ? 0 mort. Aucun mort depuis le début de l’année ! De quoi, en effet, se réjouir. Mais une fois l’opération de communication passée, que reste-t-il réellement ?

 ? l’heure où le gouvernement supprime des postes statutaires dans l’éducation, nous voulons rappeler à quel point la présence d’adultes formés et en nombre suffisant est indispensable dans un établissement.

Oui, dans notre lycée, les tensions se font moins sentir. Mais à quel prix ? Les quelques moyens accordés dans le passé sont progressivement repris, alors qu ?ils auraient dû être généralisés, et aujourd ?hui, l’équilibre est très fragile puisqu’il repose sur l’ultra-volontarisme des collègues de la vie scolaire qui tournent à flux tendu. Autant dire que l’absence de l’un d’entre eux est immédiatement ressentie par l’ensemble de l’équipe et par les élèves : il est arrivé que l ?encadrement des quelque mille élèves que compte l ?établissement repose sur deux surveillants.

Mais que dire de l’insécurité pédagogique et sociale dans laquelle nos élèves et leur famille baignent en permanence ? Quelle caméra pourra jamais remplacer un professeur absent ? Quel dispositif sécuritaire pourra jamais pallier le chômage d’un parent et la précarité d’une famille ? Et comment ne pas comprendre que l ?absence de perspectives scolaires et sociales puisse mener certains jeunes dans des impasses comme celle que constitue le phénomène de bandes ?

Depuis le mois de janvier, une collègue de lettres de classes de terminales n’est toujours pas remplacée et ne le sera sûrement pas, faute de... remplaçants. Cela signifie que, concrètement, il y a, en ce moment, des jeunes, en année d’examen ou pas, à qui l’on ne donne pas les moyens d’accéder à la maîtrise de la langue et à la littérature.

Les sections CGT, SGENCFDT, SNES, SNETAA