16 juin 2016

actu des établissements

Centres d’Information et d’Orientation de Seine-Saint-Denis : c’est la saignée !

A l’heure où l’orientation des élèves, la question de la réussite scolaire, la lutte contre le décrochage scolaire sont centrales, nous apprenons que le Conseil départemental 93 fait le choix, à la rentrée 2017, de se désengager du financement des huit CIO dont il a la charge (Aubervilliers, Bobigny, Bondy, Drancy, Le Blanc-Mesnil, Gagny, Clichy-sous-Bois, Saint-Denis), mettant en avant le contexte de contrainte budgétaire tendue pour les collectivités territoriales.

Pour autant le rectorat n’entend pas reprendre l’ensemble de ces CIO, mais simplement redéployer les CIO restant sur le département, et en financer un supplémentaire. Le résultat sera donc la perte sèche de sept CIO !

Il nous paraît pour le moins paradoxal que le Conseil départemental, qui est particulièrement sensible à l’aide à apporter aux jeunes des milieux populaires et leur familles et qui met l’adolescent au centre de son projet éducatif, contribue par cette décision à favoriser le démantèlement du service public d’orientation de l ??ducation nationale, en laissant le champ libre aux officines privées et aux gourous de tous poils.

Le SNES-FSU se bat depuis plusieurs mois pour obtenir du Ministère de l ??ducation nationale un plan de reprise progressive de tous les CIO. La carte correspondant aux CIO que l ??tat s ?engage à conserver dans l ?académie de Créteil se traduira, si elle est appliquée en l ?état, par la suppression de 14 CIO sur 40 dans une académie où justement le service public doit être très présent !

Supprimer des CIO, c ?est supprimer des lieux à proximité des établissements scolaires où les élèves peuvent venir s ?informer et participer à des activités sur l ?orientation, c ?est perdre un peu plus le contact avec les décrocheurs, c ?est rendre plus difficile le travail avec les parents et les équipes éducatives des collèges et lycées sur des distances plus grandes et avec davantage d ?établissements sur un même secteur.

Le conseil départemental doit réenvisager sa décision. Il faut que le ministère de l ?Education nationale s ?engage à reprendre dans un délai raisonnable tout le réseau.